Louis XVIII est né en 1755, appelé également comte de Provence ou duc d'Anjou, il est le frère de Louis XVI et du futur Charles X qui lui succèdera. Il règne en France de 1814 à 1824. Contrairement à Napoléon dont le souvenir déchaîne toujours autant les passions de nos jours, Louis XVIII fait parti des rois mal connus, presque étranger au sentiment national des générations contemporaines. Pourtant, force est de constater qu'en portant intérêt aux évolutions de son règne, Louis XVIII n'en est pas moins un personnage majeur de notre histoire, dans le sens, où, ayant compris les défis de son temps, il tenta de se conformer aux attentes de l'opinion française en conservant l'héritage des Bourbons. Nous tenterons donc de comprendre en quoi Louis XVIII, comme l'écrivait Chateaubriand peu de temps après sa mort, « (…) était l'homme de son temps » à travers l'adoption de la Charte du 4 juin 1814 qui fait de lui le premier Bourbon réformateur de la dynastie. Nous dégagerons ensuite les limites en montrant en quoi Louis XVIII, qui déclarait, citant Horace, (son auteur favori) « il n'y a à la tête de mes affaires que moi », était, par son lourd passé et par les évènements de son temps, davantage un roi conciliant plutôt qu'un roi constitutionnel.
[...] Il en va en effet de la légitimité de la Restauration mise en place. Le préambule de la Charte : révélateur de la vraie nature de Louis XVIII Il faut ainsi se rendre à l'évidence, malgré les acquis révolutionnaires importants que la Charte constitutionnelle du 4 juin 1814 a reconnu, les convictions profondes de LXVIII restent controversées et d'autant plus que la Charte présente un bon nombre points amenant une régression de la société post révolutionnaire vers celle de AR : Le préambule de la Charte fait prévaloir la tendance du roi vers l'AR : La société a en effet un dessein divin, et LXVIII réaffirme religieusement la légitimité des rois. [...]
[...] Louis XVIII parle couramment anglais et il apparaît certain qu'il ne s'est pas seulement imprégnée de la langue mais que le régime parlementaire en place en Angleterre l'a énormément influencé par la suite. Il y séjournera 7 ans, un long séjour dont la nation anglaise consent volontiers à le voir perdurer, détestant au plus haut point la politique Napoléonienne. Ainsi, Louis XVIII a surtout été un observateur, non pas externe mais interne, de la Révolution. Admirant le modèle anglais, il en sort imprégné de l'idée que seule une alliance entre le peuple et le souverain, fondée sur une Constitution, constituait le remède de son temps. [...]
[...] Louis XVIII est ainsi acculé à faire des compromis pour rester maître de la situation. Dans un deuxième temps, si Louis XVIII a choisi de dissoudre la Chambre introuvable, c'est avant tout influencé par son ministre de la police Elie Decazes, qu'il considère comme son fils. On retrouve ici un trait majeur de la personnalité de Louis XVIII, à savoir qu'il est extrêmement influençable. Ainsi, ses ministres ont sans cesse joué un rôle de la plus haute importance, prenant souvent des décisions capitales qui n'attendaient de Louis XVIII que sa signature. [...]
[...] La France soutient le roi Ferdinand VII contre les libéraux voulant appliquer la constitution de Cadix. Villèle écrase les libéraux et en profite pour dissoudre la Chambre en décembre et réorganiser de nouvelles élections remportées majoritairement par les ultras (410 royalistes dont une majorité d'exaltés contre seulement 19 libéraux en mars 1824. Le décès de L XVIII le 16 septembre 1824 lève le dernier obstacle sur la voie de la politique des ultras. II- Louis XVIII, un roi plus conciliant que constitutionnel Louis XVIII, un roi soumis aux mœurs de son temps Les décisions de Louis XVIII doivent d'abord être prises comme des compromis nécessaires pour la survivance de son trône. [...]
[...] LXVIII est exilé en Belgique, à Gand. Il redoute une guerre civile. Malgré la lâcheté du roi, ce dernier est traité comme tel tout au long de son voyage et fait fi à l'opinion. Cependant, le retour de Napoléon montre une réelle faiblesse du régime qu'on pourrait qualifier de colosse aux pieds d'argile. Le 8 juillet 1815, Louis XVIII se rend aux tuileries pour y prononcer un discours dans lequel il appelle le peuple : mes amis Il tente de se montrer davantage proche du peuple en descendant prendre un bain de foule, comme s'il tentait de se rassurer. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture