Exposé sur la relation particulière de la monarchie de Juillet et la popularité du roi Louis-Philippe dans une période extrêmement troublée par de multiples tentatives révolutionnaires et républicaines. La figure du monarque semble de plus en plus décrédibilisé par une politique à la base libérale, mais qui dévie vite vers un conservatisme très immobile, incarné par Guizot.
[...] Le 7 août 1830, après avoir accepté la Charte, le Duc d'Orléans, devenu Louis-Philippe devient le premier roi des français. De là va naître une certaine ambiguïté dans la relation qui lie le roi et sa nation. Louis-Philippe va apparaître à la fois comme un espoir de renouveau et en même temps comme un échec d'une révolution, un roi imposé au peuple. Nous allons donc nous demander si les choix et les aspirations de Louis- Philippe se révèlent être en adéquation avec le peuple français ou bien si sa politique et ses idéaux ne sont pas ceux d'une élite privilégiée. [...]
[...] Le roi des français : la couronne sur le pavé (G. Antonetti) Le mariage civil entre le roi et la nation Louis-Philippe n'est pas roi de droit divin, mais roi par la volonté de la nation. La situation apparaît comme un équilibre entre la monarchie et la souveraineté populaire. En acceptant cette Charte, Louis-Philippe passe un contrat avec la nation, qu'il qualifiera lui-même de pacte d'alliance Il concrétisera cette alliance lorsqu'il donnera l'accolade à Lafayette sur le balcon de l'Hôtel de Ville, un drapeau tricolore dans les mains. [...]
[...] Pour Guizot comme pour Louis-Philippe le développement de l'instruction permettra une éducation morale et religieuse des enfants ainsi que la formation d'individus éclairés. Dans les années 40, le nombre d'élève double et les écoles passent de à le taux d'alphabétisation va également très fortement augmenter. L'enseignement secondaire possède un très bon niveau et deux grandes écoles sont créées, le nombre de bibliothèques publiques accru, et de nombreuses sociétés savantes et académies fondées. Les symboles de l'Histoire de France glorifiés La monarchie de Juillet voulait avec acharnement s'enraciner dans une légitimité nationale, héritière enfin de l'ensemble du patrimoine, garantie d'une souveraineté payée par les efforts de tant de générations, moment si longtemps attendu d'accomplissement du travail des siècles (F. [...]
[...] La seule opposition réellement dangereuse pour le régime de Louis-Philippe fut celle des républicains. Contrairement aux Orléanistes ils acceptent la souveraineté du peuple, pour eux en 1830 comme en 1789 le peuple n'a fait que reprendre son bien. Ils ont le sentiment qu'on leur a volé leur révolution et qu'on leur a imposé un monarque qu'ils n'acceptent pas. Ils remettent en cause la légitimité de Louis-Philippe, le titre roi des français induirait que le peuple l'ait réellement choisit alors qu'il a été imposé. [...]
[...] Guizot prononcera cette phrase devenue célèbre : Il n'y a pas de jour pour le suffrage universel De même il rejette la réforme qui tend à faire diminuer le cens à 100F. De plus la Chambre des pairs continue à exister, mais avec un caractère bourgeois et non plus aristocratique. Louis-Philippe et la machine infernale (L. Dubreton) : un roi autoritaire confronté à une opposition structurelle. Une opposition qui évolue avec le régime. Trois grands mouvements s'opposent à Louis-Philippe. Tous d'abord les légitimistes voient en Louis-Philippe un usurpateur. Ils restaient fidèles au petit fils de Charles X. [...]
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