La Troisième République a du s'enraciner dans la conscience des français pour ne pas disparaître sous les attaques des monarchistes et de bonapartistes. Les républicains au pouvoir ont voulut ancrer le régime dans la conscience des français par les libertés nouvelles qu'ils ont apporté, mais pas seulement. La pédagogie républicaine passe par des lois, mais aussi par des symboles, des rituels, des cérémonies, des monuments et la figure de certains grands hommes célébrés. Ce sont les mêmes éléments qui fondent un culte religieux. On peut ainsi parler de liturgie républicaine sous la troisième république, ce qui peut apparaître comme un paradoxe de la part d'un régime fondé sur la raison et les principes de libertés politiques et individuelles. Bien que les républicains aient cherché à laïciser la France et à combattre l'Eglise, ils ont dans le même temps contribué à sacraliser la République.
Quelles sont les formes du culte républicain ?
[...] Bibliographie Outre les articles spécialisés cités en note, on peut se référer à : _ GRONDEUX Jérôme, La France entre en république, Ed. Le livre de Poche, coll. La France contemporaine _ LEDUC Jean, L'enracinement de la République 1879-1918, Ed. Hachette _ NORA Pierre, Les Lieux de Mémoire _ La France démocratique, mélanges offerts à Maurice Agulhon, Publications de la Sorbonne Cf. l'article de J.F. Chanet Les Invalides de la liberté in La France démocratique, mélanges offerts à Maurice Agulhon, Publications de la Sorbonne P.-J. [...]
[...] Le choix du 14 juillet est ainsi source de débats. La date renvoie aux massacres révolutionnaires de 1789, mais aussi à la réconciliation nationale avec la fête de la fédération de 1790, ce qui contente les républicains modérés. La Marseillaise est un chant essentiellement révolutionnaire avant d'être supplanté sur ce point par l'International en 1888. La République cherche à s'affirmer mais aussi à réconcilier. Cette volonté est illustrée par la question des lieux du pouvoir. La réforme du 11 juillet 1880 ramène les assemblés de Versailles à Paris, alors qu'une loi d'amnistie permet à de nombreux Communards de rentrer en France. [...]
[...] D'autres monuments sont aussi utilisés pour le culte de la République. Les monuments aux morts notamment : il en existe des centaines après la guerre contre la Prusse est le point de départ de la pédagogie républicaine. Les mairies ont aussi une importance particulière. Elles se multiplient après la loi électorale de 1884 qui obligent les communes à séparer ces bâtiments officiels du logement des maires ou des instituteurs. La mairie est lieu où s'exposent les symboles républicains décrits plus haut, du simple buste de Marianne dans certaines mairies du Sud, aux allégories complexes qui ornent la mairie de Neuilly. [...]
[...] La liturgie républicaine sous la IIIe République La Troisième République a du s'enraciner dans la conscience des français pour ne pas disparaître sous les attaques des monarchistes et de bonapartistes. Les républicains au pouvoir ont voulut ancrer le régime dans la conscience des français par les libertés nouvelles qu'ils ont apporté, mais pas seulement. La pédagogie républicaine passe par des lois, mais aussi par des symboles, des rituels, des cérémonies, des monuments et la figure de certains grands hommes célébrés. [...]
[...] Les funérailles nationales de Victor Hugo en 1885 sont l'occasion de sa réouverture. La définition des grands hommes montre bien le caractère militant qu'avait l'affirmation de la République : un grand homme est avant tout farouchement républicain. La République a donc ses saints, mais aussi ses martyrs : le Président Sadi-Carnot est enterré au Panthéon après son assassinat par un anarchiste en 1894, il finissait alors son premier septennat. L'histoire du Panthéon, qui fut tour à tour une église et un temple républicain, reflète les grands changements de régimes du XIXe siècle. [...]
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