Le monde arabe « du Golfe à l'Atlantique » passe au début du 20ème siècle sous la domination franco-britannique. Poursuivant le dessein de mettre à bas l'Empire ottoman, les Britanniques ont commencé par approuver a révolte arabe de 1916 dirigée par le chef de la famille hachémite, l'émir Hussein du Hedjaz. Mais, bien vite, le rêve des Hachémites qui est de créer un vaste Etat arabe se heurte aux prétentions franco-britanniques. En effet, dès le 16 mai 1916 étaient signés les accords secrets Sykes-Picot. A la fin de la Première Guerre mondiale, le système des mandats mis en place par la SDN entérine cette emprise des deux puissances occidentales sur le monde arabe. La France et l'Angleterre reçoivent ainsi, à la conférence de San Remo (1920),le mandat d'administrer les territoires du Croissant fertile pour les amener à la pleine indépendance.
C'est à ce moment que commence à s'exprimer le nationalisme arabe. Celui-ci se traduit par deux aspirations essentielles: d'un côté une aspiration à l'indépendance à l'égard des puissances occidentales et de l'autre une aspiration à l'unité de la « nation arabe ».
Mais l'Orient arabe est aussi le pays de l'or noir. Le pétrole n'est pas seulement une source d'énergie, c'est un fait politique et géopolitique mondial et ceci pour 3 raisons :
- des coûts de production relativement faibles (après de gros investissements de départ) et une demande peu élastique par rapport au prix
- la dépendance presque totale du secteur des transports vis-à-vis des produits pétroliers
- la dépendance des pays exportateurs vis-à-vis des revenus du pétrole.
Quels sont alors les liens qu'entretiennent pétrole et nationalisme arabe ?
Nous verrons comme le pétrole a été successivement source du nationalisme arabe (on peut considérer tout du moins qu'il l'a exacerbé), puis instrument du nationalisme arabe (le pétrole comme « arme ») et enfin, dans une certaine mesure, obstacle au nationalisme arabe.
[...] Quels sont alors les liens qu'entretiennent pétrole et nationalisme arabe ? Nous verrons comme le pétrole a été successivement source du nationalisme arabe (on peut considérer tout du moins qu'il l'a exacerbé), puis instrument du nationalisme arabe (le pétrole comme arme et enfin, dans une certaine mesure, obstacle au nationalisme arabe. I. De la Première guerre mondiale à fin des années 1970, l'avènement du pétrole comme arme permet au nationalisme arabe de se faire entendre sur la scène internationale. Dès le début du 20ème siècle, des compagnies pétrolières occidentales s'installent dans les pays arabes disposant de ressources pétrolières. [...]
[...] Les pays arabes producteurs de pétrole sont en 1973 au sommet de leur puissance, ils semblent en possession d'un instrument qui leur assure richesse et moyen d'expression de leurs revendications. Cependant, la relation pétrole-nationalisme arabe n'est pas aussi simple ni aussi positive pour les pays arabes. III. Avec l'éclairage de ces trente dernières années, on peut faire le constat de l'échec du nationalisme arabe et d'un nouveau rôle pour le pétrole. L'échec du pétrole comme arme politique se traduit d'abord par l'incapacité des pays producteurs à rester unis. [...]
[...] Nasser qui se pose en guide du monde annonce la nationalisation du canal de Suez le 26 juillet 1956. Il prétend aussi en réglementer la circulation qui concerne essentiellement les navires pétroliers allant vers l'Europe. Dans la guerre qui s'ensuit l'Egypte appelle en novembre 1956 les travailleurs de tous les pays arabes à détruire tous les pipe-lines qui traversent leur pays et à saboter toutes les installations pétrolières érigées sur leur sol Cet épisode qui est un échec militaire pour l'Egypte fait néanmoins de Nasser le héros du nationalisme arabe. [...]
[...] C'est à ce moment que commence à s'exprimer le nationalisme arabe. Celui-ci se traduit par deux aspirations essentielles: d'un côté une aspiration à l'indépendance à l'égard des puissances occidentales et de l'autre une aspiration à l'unité de la nation arabe Mais l'Orient arabe est aussi le pays de l'or noir. Le pétrole n'est pas seulement une source d'énergie, c'est un fait politique et géopolitique mondial et ceci pour 3 raisons : - des coûts de production relativement faibles (après de gros investissements de départ) et une demande peu élastique par rapport au prix - la dépendance presque totale du secteur des transports vis-à-vis des produits pétroliers - la dépendance des pays exportateurs vis-à-vis des revenus du pétrole. [...]
[...] En effet, si l'OPEP parvient (plus ou moins bien) à s'unir jusqu'en 1982 sur une politique de prix élevés, les divisions ne tardent pas à apparaître. Division il y a entre producteurs à forte population (Irak, Algérie) et producteurs à faible population (les pétromonarchies) dont les intérêts ne sont pas les mêmes. En effet, les pétromonarchies ont des intérêts liés à ceux des pays occidentaux du fait que leurs excédents de revenus sont recyclés dans des avoirs en devises étrangères (les pétrodollars) et ne veulent pas appliquer la politique de hauts prix réclamée par des pays comme l'Algérie, pressée par les besoins de sa population. [...]
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