Au milieu du XIXe siècle, la Russie est encore perçue à l'extérieur comme une grande puissance. Mais tandis que le XIXe siècle marque pour une grande partie de l'Europe occidentale le triomphe des régimes démocratiques, avec l'entrée dans le parlementarisme et le constitutionnalisme, l'Empire Russe demeure une autocratie, qui soumet les multiples nationalités qui le composent à l'autorité d'un tsar tout puissant. La Russie symbolise la persistance de la tradition monarchique de l'ancien régime, soutenant tout au long du siècle les dynasties européennes bousculées par les révolutions à caractère démocratique. Elle participe par exemple à la Restauration des Bourbons en France en 1814, et aide l'Autriche à réprimer la révolution hongroise en 1849.
[...] Malgré leurs réticences, aucun droit particulier ne leur est accordé. - En 1863, une révolte polonaise est réprimée dans le sang. - Sous Alexandre III, la russification touche en premier lieu les juifs. Ils sont soumis à une législation restrictive qui leur interdit d'habiter dans les grandes villes, de s'inscrire dans les universités au-delà d'un numerus clausus, d'acquérir des terres, ils vivent dans les ghettos de l'est du pays Le despotisme du tsar encadre et oppresse la société ( Le tsar contrôle tous les rouages de l'Etat. [...]
[...] Les revendications seront fortes et conduiront à une seconde phase de réformes au début du XXe. B. La révolution de 1905 : le tournant libéral raté 1. La remise en question du régime aboutit à des concessions Une révolution éclate en 1905, après que Nicolas II est arrivé au pouvoir en 1894, succédant à Alexandre III et a poursuivi le conservatisme politique, réveillant le mécontentement d'une grande partie de la population. Le 22 janvier 1905, à Saint-Pétersbourg, le pope Gapone mène manifestants marchant vers le Palais d'Hiver, dans le but de présenter une supplique au tsar Nicolas II, revendiquant notamment des libertés fondamentales (circulation, pensée), une assemblée constituante élue au Suffrage Universel. [...]
[...] (Le tsar accorde une constitution, mais formellement l'autocratie n'est pas abolie et l'empereur garde en fait le pouvoir suprême. En fait, les libertés vont s'avérer limitées. La répression ne tarde pas à s'abattre sur l'opposition, les révolutionnaires sont dispersés dès 1905 et le gouvernement décide par une justice sommaire de près d'un millier de condamnations à mort Un recul est rapidement enregistré sur le plan des libertés * Echec de la révolution et retour de la réaction (Fin 1905, limitation des libertés octroyées par le manifeste du 30 octobre. [...]
[...] Peut-on considérer qu'une réelle avancée en termes de libertés s'opère dans la Russie de la seconde moitié du XIXe siècle ? I. Dès le milieu du XIXe siècle, des tentatives de modernisation libérale du régime despotique russe connaissent un rythme saccadé A. Après l'échec de la politique de réformes entamée sous Alexandre II (1855-1881), retour rapide de la réaction 1. Des réformes nécessaires étendent les libertés, mais demeurent insuffisantes Convaincu qu'une modernisation de l'Empire est nécessaire, Alexandre II entreprend dès les années 1860 une politique de réformes. [...]
[...] - Tout au long de la seconde moitié du XIXe, le tsar domine une administration très centralisée. Il gouverne par décrets (oukazes) qui ont force de loi, avant l'institution de la Douma nationale. Celle-ci même aura des compétences restreintes, notamment par la publication en 1906 des Lois fondamentales de l'Empire, qui consacrent la toute-puissance du tsar : il est seul initiateur des lois, peut dissoudre l'assemblée, il peut aussi prendre des mesures législatives exceptionnelles pendant les vacances parlementaires. La Douma ne peut pas intervenir sur les questions militaires, et les ministres ne sont pas responsables devant elle. [...]
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