Metternich qualifiait le Liban de « petit pays si important ». Il est vrai que le Liban a toujours joué un grand rôle au Proche-Orient notamment dans ses relations avec l'Europe. Par sa géographie, son histoire et ses caractéristiques propres, le Liban est devenu la porte entre Méditerranée et Orient.
Au niveau géographique, le Liban se trouve idéalement placé au milieu de la façade orientale de la Méditerranée, en plein centre du monde ancien et à la charnière des trois continents. A l‘intérieur même du Liban, quatre régions se succèdent parallèlement au littoral. Tout d'abord, la plaine côtière où se distingue la capitale Beyrouth. Puis, le Mont Liban (plus de 3000 mètres), montagne centrale qui a toujours joué un grand rôle dans l'histoire du Liban. Puis, la haute plaine de la Békaa fermée par la chaîne montagneuse de l'Anti Liban.
Au XVIe siècle, le Liban est conquis par les Ottomans. Cela ouvre une nouvelle période. Le Mont Liban est alors administré par la dynastie druze des Ma'an. En 1697, le pouvoir passe à une ancienne famille noble d'Orient les Chéhab. Le XIXe siècle marque un tournant dans l'histoire du Liban. C'est l'affirmation puis la reconnaissance de la personnalité de l'entité libanaise. Au niveau de la population, le Liban abrite une mosaïque religieuse importante. Du côté chrétien, on trouve principalement des Maronites et des Grecs-Orthodoxes.
[...] Enfin, la politique prusso-autrichienne, qui avait pour but de sauvegarder les anciens privilèges de la montagne, tout en désirant limiter le pouvoir de contrôle de la Porte par de nouvelles institutions politiques et financières. La proposition de Lord Dufferin, restait, par ailleurs à l'état de projet, importante dans ce qu'elle a de répercussions : elle préconisait que le Liban soit érigé en principauté autonome, sous l'égide d'un prince chrétien, non autochtone. Le nom d'Ismaïl Pacha (alias le général hongrois Kmetz), qui sauva Bayrouth le 23 juin 1860 fut Évoqué comme candidat possible. [...]
[...] Le XIXe siècle marque un tournant dans l'histoire du Liban. C'est l'affirmation puis la reconnaissance de la personnalité de l'entité libanaise. Au niveau de la population, le Liban abrite une mosaïque religieuse importante. Du côté chrétien, on trouve principalement des Maronites et des Grecs-Orthodoxes. Le maronitisme est un mouvement de renouveau né au VIe siècle dans le but de combattre les hérésies. Rangés sous l'autorité du patriarche d'Antioche, ils s'isolent dans la montagne libanaise lors de la conquête arabe. Avec l'arrivée des croisés au XIIe siècle, ils se rapprochent de la papauté et leurs rites syriens se latinisent. [...]
[...] Les maronites des petites localités s'exilent vers les grands centres de population. Le phénomène est surtout visible à partir de mai 1860 où des villages entiers sont délaissés. Ainsi, les tensions entre Druzes et Maronites deviennent une trêve armée. C une guerre civile au Liban : les massacres La guerre civile entre Druzes et Maronites fut une guerre éclair qui dura seulement cinq semaines (de fin mai à fin juin). On dénombre environ morts parmi les chrétiens ; les dégâts matériels sont très importants. [...]
[...] scène de luttes d'influence et de stratagèmes indirects entre les grandes puissances = entre 1840 et 1860= alignement progressif de l'affiliation confessionnelle des habitants sur une affiliation politique Derrière les sanglants affrontements, l'on retrouve, les projets hégémoniques des grandes puissances: *France: la politique orientale de la France prît une nouvelle tournure avec la constitution de la Compagnie universelle du canal de Suez + opposition du sultan au percement d'une voie maritime qui représentait, à ses yeux, un danger permanent pour l'Égypte et pour les Lieux saints de l'Islam en Arabie. France ne cache nullement ses ambitions, ce qui inquiète l'Angleterre qui craint un renforcement de la France en méditerranée. Grande-Bretagne: cherche sphère d'influence au Liban et se rapproche habilement, dans les années 1840, de la communauté druze. [...]
[...] Cette situation précaire aboutit à la crise de 1860. Le Liban, déchiré de l'intérieur, ne peut se former à part entière. Une intervention extérieure semble nécessaire au retour définitif de la paix. II La construction exogène du petit Liban : un modèle de paix ? A la commission internationale d'enquête Les tragiques événements de 1860 ont fait rebondir la question du Liban dans toute sa complexité devant les grandes cours de l'Europe et l'opinion internationale. L'on assiste alors à une intervention du corps expéditionnaire français mené par Napoléon III, en application des accords de Paris du 3 aout 1860, et dont les grandes puissances ( Grande-Bretagne, Autriche, Prusse et Russie) donnèrent leur caution pour pacifier le pays et aider les autorités ottomanes à y rétablir l'ordre. [...]
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