Léon Blum, socialisme français, république, engagement politique, politique, affaire Dreyfus, Xavier Vallat, Hitler, juif, socialisme, SFIO section française de l'internationale ouvrière, seconde guerre mondiale, Daniel Mayer, front populaire, Espagne, fascisme, Allemagne, France
Léon Blum apparaît comme une personnalité dominante du socialisme français et plus globalement de la République. Sa figure peut être interprété comme assez paradoxale : il a été haï de son vivant et glorifié après sa mort. D'autres paradoxes peuvent être mis en avant : c'est un bourgeois qui deviendra la tête pensante d'un parti qui continue à se dire ouvrier ; c'est un socialiste qui se heurtera à toutes les contradictions qui définissent cette culture politique (pacifisme, anticommunisme...) : mais c'est aussi l'homme qui permettra une synthèse et un dépassement de ses contradictions pour devenir le premier socialiste président du conseil en 1936, sous un gouvernement de Front Populaire qui représente l'intégration du socialisme français au modèle républicain, et parlementaire.
[...] Malgré les échecs de ses participations gouvernementales, il incarne les valeurs et les aspirations sociales. Sa trajectoire au sein du parti socialiste, qu'il n'a pourtant pas pu/su régénérer et moderniser, témoigne cependant du rapprochement définitif entre la culture socialiste et le modèle républicain. [...]
[...] En juin 1937, Blum décide de s'incliner devant la décision du Sénat, ce qui, pour un socialiste, correspond à la remise en cause de la décision des élus directs par des élus indirects : l'expérience Blum, sur le plan strictement institutionnel a été effectivement une expérience républicaine ; d'ailleurs, le Front populaire va continuer sous-direction radicale : le Front populaire s'apparente donc à une nouvelle forme de défense républicaine. On retrouve très exactement ce qu'il annonce lors de son investiture le 6 juin « nous sommes un gouvernement de Front populaire, et non un gouvernement socialiste. Notre but n'est pas de transformer le régime social . c'est d'exécuter le programme du Front populaire . [...]
[...] Dans le même temps, il polémique avec les radicaux pour montrer le fossé qui séparer le radicalisme « bourgeois » du socialisme, et ce, en dépit de l'alliance électorale du « cartel des gauches ». Le tournant est donné par le parti communiste, qui en 1934 est champion de la lutte contre le fascisme : Blum s'appuie sur l'appel à la réunification de la CGT pour exiger l'unité politique avec le parti communiste, mais reste réticent face à ce « Rassemblement populaire » dont il sait qu'il tient son origine des ordres de Moscou. [...]
[...] Le cartel des gauches ou le soutien sans participation En 1919, Léon Blum est élu député de la SFIO dont il est véritablement chef du groupe parlementaire : au sein d'un parti défait par la victoire du Bloc national, il se fait le défenseur de « l'opposition constructive ». Le parti socialiste, isolé, est contraint à l'alliance s'il ne veut pas subir un nouveau revers électoral : Blum soutient à contrecœur la mise en place du Cartel des gauches, avec les radicaux, alliance électorale dont le programme repose sur le rejet de toute la politique de la droite. Lors de la Victoire en mai 1924, les socialistes — qui s'affirment de plus en plus révolutionnaires face à la surenchère communiste — refusent la participation à un gouvernement bourgeois. [...]
[...] Blum face à Vichy La position de Blum, emprisonné à la fin 1940, face à la politique de Vichy, fait de lui un défenseur du modèle Républicain. - Lors du vote du 10 juillet : deux questions ont été posées : pour ou contre le principe de la révision + vote du transfert du pvr constituant à Pétain : Blum est l'un des rares socialistes à voter contre le principe de la révision, principe pour lequel les socialistes se sont toujours battus. Lors du second vote, Blum se taira de peur de diviser davantage les socialistes : il est parmi ceux qui votent contre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture