Socialiste réformiste progressiste, Léon Blum naît à Paris le 3 avril 1872. Licencié de Droit et de Lettres, il joue un rôle important dans l'affaire Dreyfus par sa coordination des intellectuels. Dans la même période il y rencontre Jean Jaurès qui deviendra son maître à penser. Il est Ministre des travaux publics de 1914-1916 et député SFIO de la Seine de 1919, à la veille des élections législatives jusqu'en 1928 et député de Narbonne de 1929 à 1940 (...)
[...] La question n'est plus si le parti n'adhèrera ou n'adhèrera pas, quelque soit l'issu du vote, les délégués au congrès savent que la minorité ne pourra rester dans le parti, le centre est divisé : d'une part, Longuet se prononce pour l'adhésion, mais avec certaines réserves concernant l'autonomie des syndicats, l'indépendance nationale des partis au sein de l'Internationale, et d'autre part, Frossard et Cachin, suivis par la gauche, demandent l'adhésion immédiate et sans réserve. La scission semble certaine, mais la question est de savoir où elle se fera: éliminera-t-elle seulement la droite ou aussi le centre droit de Longuet ? 3. [...]
[...] Ensuite une certaine volonté de réformer le Parti Socialiste en accentuant la discipline et l'unité de direction du Parti, appuyé par une volonté de rompre avec le réformisme et de renouer avec l'action révolutionnaire. Enfin, le sentiment d'une situation sinon immédiatement révolutionnaire, du moins toute proche favorise un élan de sympathie et de défense à cette révolution qui apparaît alors plus comme un moteur à l'adhésion qu'à un critère de choix. Blum a raison lorsqu'il dit : Ce n'est plus une question de discipline [ ] cas de conscience individuel et collectif à la fois. [...]
[...] La vague de grèves et notamment en France, la grève générale des cheminots le 1er Mai 1920 revendiquant la hausse du niveau précaire de vie et le refus des nouvelles conditions de travail, soutenu par la CGT, se fait écraser par les vagues d'assauts successives du gouvernement mené par le tigre Clemenceau qui révoque et arrête 18 mille cheminots. Les impasses sur lesquelles débouchent les deux voies ouvertes au mouvement ouvrier : la voie socialiste d'une conquête parlementaire du pouvoir et la voie syndicaliste révolutionnaire portée par la grève générale incitent les révolutionnaires français à s'orienter vers une autre route empruntée ailleurs avec succès. II. Des divergences au sein du parti socialisme : vers une scission ? [...]
[...] Dès le début du discours, Blum annonce : Je demande au congrès d'avoir égard à ce qu'il y a d'ingrat dans la tache que m'ont confiée mes camarades devant une assemblée dont la résolution est arrêtée, dont la volonté d'adhésion est fixée et inébranlable. La position de l'Assemblée est déterminée dès le début du débat. Blum a pris sa décision, il gardera la vieille maison du SFIO. Mais l'unité historique du parti ne doit pas être mise à mal. En effet, au sortir de la Première Guerre mondiale, la France s'interroge, exsangue malgré la victoire. [...]
[...] En France, Cachin et Frossard viennent de rentrer de Moscou et le Congrès de Tours doit décider de l'acceptation ou non des conditions d'admission à l'IC. I. Une rupture idéologique On aurait tort de considérer que le communisme n'est qu'une version évoluée du socialisme traditionnel. L'IC met en place un nouveau régime politique et le communisme diffère du socialisme en des points essentiels idéologiquement parlant Le Socialisme Marxisme Il tente une approche progressive et parlementaire, si c'est possible, de la révolution, dans les domaines sociaux, économiques et politiques par la force d'une volonté populaire qui remonterait de degré en degré Vocation pacifiste. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture