La population rurale passe de 74,5 % en 1851 à 55,8 % en 1911. On entend par population rurale la population des communes de moins de 2000 hts. En 1851, elle s'élevait à 27 millions d'hts, et en 1911 elle s'élève à 22 millions. On a donc une baisse relative et également absolue (5 millions en moins).
Mais qui sont les personnes qui partent ? On peut pour cela s'appuyer d'une étude de Ph. Pinchemel sur la Picardie. A la fin du XIXe siècle (jusqu'en 1914) ce ne sont pas les agriculteurs qui quittent les campagnes mais les habitants d'activité non agricole (...)
[...] -Enfin on a un salariat agricole très important. Les salariés agricoles représentent des agriculteurs ! On a des journaliers, qui cherchent du travail au jour le jour, des domestiques de ferme, qui signent un contrait de travail pour 1 an et vivent à la ferme, et les régisseurs. La condition des salariés agricoles est très dure, mais elle s'améliore malgré tout à la Belle Epoque : le journalier trouve à s'embaucher plus facilement, de plus les salaires augmentent En effet, la concurrence dans le marché du travail est plus faible du fait de l'exode rural. [...]
[...] Peu d'instituteurs sont issus du monde paysan. Jacques Ozouf nous montre que les instituteurs sont issus des milieux urbains surtout. -Il faut bien faire remarquer le rôle de la presse dans cette ouverture, dont le développement est assuré par le succès de l'instruction. La presse locale est importante à l'époque. Mais une presse populaire parisienne parvient également dans les campagnes, contenant quelques informations politiques simples, des feuilletons Cette presse propose aux campagnes le modèle de vie urbain via la publicité. [...]
[...] La mortalité infantile reste élevée : il y a un réel retard sanitaire. De plus on note le problème de l'alcoolisme dans les campagnes : les paysans ont le droit de fabriquer de l'alcool avec leurs fruits. Cela provoquait des maladies comme le délirium tremens (agitation extrême, confusion mentale, hallucinations Dans certains départements, le taux de mortalité devient même supérieur au taux de natalité ! On peut prendre l'exemple de l'Ariège : en 1914 le taux de mortalité est de 18 et celui de natalité de 15 ! [...]
[...] Dans les villes, les femmes se mariaient en blanc mais ce n'était pas le cas dans les campagnes jusqu'en 1870. Dans le Languedoc on se mariait en vert, dans les campagnes pauvres on ajoutait un châle multicolore à la robe noire. Sous la IIIème République, l'habitude urbaine des mariages en blanc se diffuse, parfois seulement avec un voile blanc sur la robe. On assiste donc a une certaine uniformatisation de l'habillement. -On note une évolution dans la notion du temps : jusque là, le temps était évalué approximativement, en fonction du soleil, de la cloche de l'Eglise Mais un temps réglé succède à cela, imposé par les horaires de chemin de fer donnés à la minute et l'école qui oblige à la ponctualité. [...]
[...] La littérature célèbre la campagne, le monde paysan serait un monde vertueux face à la corruption et au vice de la ville. Les Républicains célèbrent le bon sens paysan. Les paysans sont le meilleur soutien de la République qui leur a apporté la terre, la liberté, le droit de vote Bibliographie : Histoire de la France rurale, Tome 3 (1789-1914), G.Duby et A.Wallon Les paysans dans la société française, Chapitre 3 (1870-1914) , Annie Moulin Histoire de la société française du XXème siècle, 1ère partie : Une Belle Epoque, Ralf Schor La société française de 1789 à 1960, G. [...]
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