Au milieu du 11e siècle, l'empereur Go-Sanjô (1034-1073) monte sur le trône. Il n'est pas né d'une Fujiwara, et en abdiquant rapidement au profit de son fils Shirakawa (1053-1129), il inaugure une nouvelle période, celle des empereurs retirés (jôkô ou hôhô). Ceux-ci fuient le protocole extrêmement lourd associé à la personne sacrée du Tennô. Ce type de gouvernement, appelé insei , perdure jusqu'à la fin du 12e siècle. En abdiquant à son tour dès 1086, devenant ainsi le tuteur de son jeune fils âgé de sept ans, Shirakawa gagne une large autonomie : il conserve le pouvoir jusqu'à sa mort en 1129, tout en se soustrayant aux diverses contraintes liées à la charge impériale. C'est lui qui réellement, plus que son père, va instituer le insei et redonner à la figure de l'empereur une influence décisive. Cela n'est pas pour plaire aux Fujiwara qui perdent leur rôle de tuteur et donc leur prépondérance à la cour. Beaucoup de nobles les abandonnent pour devenir clients de la maison impériale. De nombreuses intrigues naissent des mésententes entre l'empereur retiré et son fils, entre les empereurs retirés parfois nombreux (Shirakawa ne meure que sous le règne de son troisième successeur), enfin entre les empereurs et les Fujiwara. Les conflits portent sur des affaires de protocole qui fragilisent le gouvernement. Dans tout le pays, les querelles concernant les droits de propriété se multiplient, impliquant chefs de village, familles nobles, voire des moines qui se sont constitués en organisations mafieuses. Ces derniers se battent en effet entre eux pour le contrôle des temples. Les empereurs en viennent à recourir de plus en plus souvent à l'appui des kebiishi, les aristocrates guerriers formant la police de la [...]
[...] Masako elle-même tient une part non négligeable dans ces intrigues. Elle est l'exemple parfait du rôle grandissant des femmes dans les lignages guerriers. Sanetomo prend peu de goût dans les affaires militaires. Sa fascination pour la culture de Heian le pousse à établir des relations avec la cour de Kyôto, en particulier avec l'empereur retiré Go- Toba 後鳥羽 (1180-1239). En 1213, une purge est lancée contre les éléments hostiles au shogunat. Le chef du bureau des samurai Wada Yoshimori 和田義盛 est tué avec 1.300 guerriers, et leurs domaines sont confisqués. [...]
[...] Les moines zen sont appréciés par le pouvoir pour leur refus de porter des armes et leur capacité de gestion. Ils obtiennent la protection des autorités guerrières. Cependant, l'exigence de leur discipline limite l'implantation de la doctrine dans la population. Ce sont des sectes fondées par d'autres réformateurs qui connaîtront la popularité L'amidisme Le mappô s'appuie sur la croyance en de nombreux bodhisattva rédempteurs. Les plus célèbres sont : Kan'on 観音 (le bodhisattva de la miséricorde), très apprécié en Inde et en Chine, parfois féminisé (mère de la miséricorde) ; Miroku 弥勒 (le bodhisattva du futur) ; Amida 阿弥陀 (bodhisattva de la Terre Pure de l'Ouest), le plus populaire. [...]
[...] Les grands seigneurs émettent de la monnaie, et appliquent des réformes parallèles à celles du shogunat. Dans l'ensemble, elles visent à encourager la production de cultures destinées à la vente sous le contrôle des gouvernements. Il s'ensuit une collaboration étroite avec les marchands, et la généralisation et popularisation des cultures non vivrières. La concentration foncière permet la naissance d'élites locales qui se lancent dans des activités commerciales (fin 18e et 19e siècle) : les centres urbains secondaires (zaigôchô 在郷町) connaissent un développement remarquable et impliquent l'économie des campagnes dans des circuits régionaux, voire nationaux. [...]
[...] Les conflits portent sur des affaires de protocole qui fragilisent le gouvernement. Dans tout le pays, les querelles concernant les droits de propriété se multiplient, impliquant chefs de village, familles nobles, voire des moines qui se sont constitués en organisations mafieuses. Ces derniers se battent en effet entre eux pour le contrôle des temples. Les empereurs en viennent à recourir de plus en plus souvent à l'appui des kebiishi 検非違使 , les aristocrates guerriers formant la police de la capitale Vers la fin du régime ancien. [...]
[...] Durant son exil, Go-Daigo s'est attiré l'appui du Hiei-zan qui par des actions de propagande a mis en place des réseaux qui se mettent à fonctionner. Les guerriers s'agitent, la rébellion éclate, renforcée par la médiocrité politique de Hôjô Takatoki 北条高時 (1303-1333), plus porté vers la vie de plaisir que les affaires du gouvernement. En 1333, Kamakura envoie une armée confiée à un des principaux vassaux du Kantô, Ashikaga Takauji 足利尊氏 (1305-1358), issu d'une branche cadette des Minamoto en froid avec les Hôjô. [...]
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