L'entrée des Alliés dans Paris le 21 mars 1814 mit fin à l'Empire napoléonien et conduisit à la restauration des Bourbons en France. La déchéance de l'Empereur fut votée par le Sénat et le Corps législatif le 3 avril, et trois jours plus tard, une Constitution fut rédigée qui institua Louis XVIII « roi des Français ». Un mois plus tard, le premier traité de Paris du 30 mai 1814 réglait le sort de la France, selon les frontières de 1792, à quelques exceptions près. Il convient dès lors de régler le sort des territoires libérés de la domination napoléonienne. Pour cela, quinze souverains européens se réunissent en personne à Vienne, capitale de l'Autriche, au coeur du Vieux Continent. Leur objectif est de redéfinir les frontières de l'Europe en restaurant les autorités dites « légitimes », c'est à dire, selon Talleyrand, celles « dont l'existence, la forme, et le mode d'action sont consacrés par une prescription séculaire », autrement dit, les gouvernements d'Ancien Régime, et ce, afin d'y instaurer un certain équilibre politique. Il convient dès lors de s'interroger quant à la viabilité des décisions prises au Congrès de Vienne au regard de l'avenir de l'Europe. Pour tenter de répondre à cette question, nous nous demanderons tout d'abord, comment la nouvelle carte de l'Europe témoigne d'un retour aux valeurs de l'Ancien Régime, pour ensuite nous intéresser aux conséquences du Congrès de Vienne, à savoir, d'une part, la volonté de maintenir un équilibre des forces à l'origine d'un nouvel ordre européen, et d'autre part, la non prise en compte des peuples et de leurs aspirations à l'origine de la montée des mouvements nationalistes.
[...] Une nouvelle carte de l'Europe qui témoigne d'une restauration de l'état des choses antérieur à la Révolution : 1. Le partage de L'Europe au profit des vainqueurs : Même si les Alliés, autrement dit l'union des coalisés contre Napoléon, sûrs de leur victoire sur l'Empereur, s'étaient déjà accordés sur certains remaniement territoriaux, ce n'est qu'à Vienne que la majorité des nouvelles frontières de l'Europe fut fixée. Le Congrès s'ouvrit en novembre 1814 dans une atmosphère de fête, orchestrée par la Cour d'Autriche. [...]
[...] En effet, elle est à l'origine d'une part du traité de la Sainte Alliance et d'autre part de celui de la Quadruple Alliance. D'une part, la volonté de restaurer en Europe l'ordre religieux et monarchique mis à mal par la Révolution conduisit la Prusse, l'Autriche et la Russie à signer le traité de la Sainte-Alliance le 26 Septembre 1815. L'Angleterre fait preuve de réticences et n'y participe pas mais rappelle cependant le traité de Chaumont du 12 mars 1814 signé par les Quatre Alliés qui prévoyait de rester unis vingt ans contre la France. [...]
[...] Cependant, la recherche du partage idéal ne fut pas exempte de toute tension entre les puissances victorieuses qui n'acceptaient pas facilement les compromis Des rivalités explosent : Ainsi, le cas de la Pologne opposa la Russie et la Prusse à l'Angleterre et l'Autriche. En effet, le tsar revendiquait les provinces polonaises de la Prusse et proposait, que cette dernière, en contrepartie, annexa la Saxe. Cependant, l'Autriche redoutait à travers ce remaniement un encerclement de la Bohème par la Prusse, tandis que l'Angleterre craignait une hégémonie de la Russie en Europe. [...]
[...] Ainsi, Talleyrand gagna le soutien de l'Espagne, du Portugal où les anciens souverains furent rétablis, et de la Suède, qui ensemble intègrent le comité de direction aux côtés des Quatre Grands. L'union de la Norvège et du Danemark fut dissoute, la Norvège devenant un Etat séparé mais restant sous l'autorité du souverain suédois tandis que le roi du Danemark recevait les duchés du Holstein et de Lauenbourg. La Belgique, elle fut rattaché à la Hollande, ce qui forma le royaume des Pays-Bas. [...]
[...] Pour cela, quinze souverains européens se réunissent en personne à Vienne, capitale de l'Autriche, au cœur du Vieux Continent. Leur objectif est de redéfinir les frontières de l'Europe en restaurant les autorités dites légitimes c'est à dire, selon Talleyrand, celles dont l'existence, la forme, et le mode d'action sont consacrés par une prescription séculaire autrement dit, les gouvernements d'Ancien Régime, et ce, afin d'y instaurer un certain équilibre politique. Il convient dès lors de s'interroger quant à la viabilité des décisions prises au Congrès de Vienne au regard de l'avenir de l'Europe. [...]
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