Ce phénomène de laïcisation est surtout un « dada » de la tradition républicaine dans la France du XIXe siècle. Et l'on peut se poser la question pourquoi la laïcité est le cheval de bataille de la culture politique républicaine ? Nous tenterons d'y répondre en voyant dans un premier temps que ce phénomène est dû à la personnalité des dirigeants politiques ainsi qu'à un longue tradition républicaine, puis dans un second temps nous nous attarderons sur le fait que la laïcité a permis la modernisation de l'appareil étatique Français par une massification et une plus grande scolarisation des personnes mais aussi par la mise en place d'une stricte barrière entre État et Église ce qui sert à dessein le régime Républicain
[...] Il y a en fait fracture entre l'élite Républicaine basée à Paris majoritairement et dans les grandes villes et la base de la société encore majoritairement composée de paysans. Ces derniers sont encore pleinement catholicisés et voient d'un mauvais œil que le gouvernement s'occupe d'affaire religieuse. L'école pour sa part, pleinement joué son rôle de véhicule de l'amour envers la République. En tout cas, la loi de 1905 crée la fracture entre le spirituel et le temporel. Les deux ne pourront plus jamais se rejoindre. [...]
[...] L'idée de cette décision gouvernementale était que les prêtres et les autres membres du clergé devaient prêter un serment de fidélité à la République naissante. Le gouvernement Public s'immisçait ainsi dans les affaires religieuses pour contraindre. Il faut aussi savoir que les hommes qui dirigeaient alors ce régime étaient totalement anticléricaux ou tout du moins peu enclin à suivre un dogme religieux tel Robespierre, Napoléon ensuite. Par la suite, les personnages qui auront la charge de diriger le pays seront bien souvent des gens qui laisseront le côté religieux dans les régimes républicains. [...]
[...] Conclusion : On aura donc pu voir que la laïcité est une idée fortement développée par la culture républicaine car elle a en elle un peu de l'état d'esprit des hommes qui dirigent les gouvernements de la France d'alors. Des hommes qui sont pour la plupart anticléricaux, ce qui ne veut pas dire athées, des hommes aux idées nouvelles, veulent faire évoluer leur pays vers une plus grande modernité et un plus grand partage de l'idée républicaine, c'est pour cela qu'ils font appel à l'école pour diffuser le messages républicain, qui sera ensuite délivré dans toutes les institutions publiques. [...]
[...] Mais avec ces deux lois, la religion est une matière à part entière de l'enseignement et beaucoup d'écoles sont encore tenues par des organismes catholiques. La religion est toujours présente dans les écoles. Avec les lois Ferry de 1882 et 1886 naissent des écoles primaires totalement gérées par les municipalités et vidées de tout contexte religieux. Les professeurs sont payés par l'état. Il y a donc un éloignement vis-à-vis de l'Église. Qui plus est, le modèle privilégié du citoyen républicain était l'homme qui était allé à l'école et qui était devenu petit employé, commerçant, ou artisan. [...]
[...] Tout cela ne doit pas nous faire oublier le champs principal où la laïcisation s'est faite pendant la IIIe République : l'Instruction Nationale. La laïcité : voie de modernisation et de massification Bien sûr, si les hommes politiques agissent, c'est dans un but précis, inspirés par une tradition républicaine anticléricale et l'avènement de nouvelles idées. Mais la laïcité est surtout utilisée pour renforcer le régime et on va l'utiliser dans deux domaines spécifiques que sont l'école et l'État lui- même À l'école Lorsqu'en 1882 Jules Ferry lance sa loi sur l'école primaire, elle ne crée pas de grand changement de fond. [...]
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