La définition de la République pourrait être : "la non-monarchie" . En partant de cette définition, il est normal que les républicains aient souhaité introduire la laïcité dans tous les domaines de la société civile, car étant une "non-monarchie", la République est contre ce qui existait sous la Monarchie. L'hostilité à la religion Catholique devient un thème récurrent des Républiques (sous la Ire et la IIIe sans aucun doute et pour ce qui est de la IVe et Ve République, ce n'est plus contre l'Eglise Catholique mais plutôt une querelle pour la laïcité et son affirmation).
Les relations entre les religieux et les politiciens sont très aléatoires en fonction du moment et du gouvernement. L'idée laïque précède de loin le mot laïcité. Elle associé deux idées : en premier que l'Homme a la liberté de choisir sa croyance et en second que seul l'effort d'une personne lui permettra d'apprendre et que personne ne pourra affirmer avec raison "Je sais tout". Les Républicains ne sont pas tous unis sur la question de la laïcité, certains voulaient lutter à l'encontre du clergé voire même de la religion. Ces derniers étaient plutôt antireligieux. D'autres étaient aux côtés des catholiques et de l'opposition, combattant la laïcisation du système éducatif.
[...] Morin, Presses bretonnes p., p GUEISSAZ, Mireille (présentation de l'ouvrage), La Foi Laïque (extraits de discours et d'écrits de Ferdinand BUISSON). Latresne (Gironde) Ed. Le Bord de l'eau, Bibliothèque Républicaine p. GUEISSAZ, Mireille (présentation de l'ouvrage), La Foi Laïque (extraits de discours et d'écrits de Ferdinand BUISSON). p Comme Péguy en 1902. GUILHAUME, Philippe, Jules Ferry. Paris (1re Edition 1980, Encre Edition), Albin Michel p., p CARRIVE, Lucien, Un pasteur républicain au XIXe siècle. Lettres de Jules Steeg à Maurice Schwalb (1851-1898). [...]
[...] Toulouse Presse Sorbonne Nouvel p., p LOEFFEL, Laurence, Ferdinand Buisson, Apôtre de l'école laïque. Paris Hachette Education, Portraits d'éducateurs p., p LAOT, Laurent, Catholicisme, Politique, Laïcité. Paris Les Editions Ouvrières, Collection Eglises / Sociétés p., p. 94. [...]
[...] Mais le terme laïc existe depuis longtemps. Ainsi en 1606, Jean Nicot explique le terme "lay" (ou dans le Trésor de la langue française, où il lui donne une définition lapidaire : "Celui qui n'a nul degré de cléricature" Un siècle plus tard, dans le Dictionnaire de l'Académie, l'édition de 1762 est ainsi "laïque"[ ] "qui n'est ni Ecclésiastique ni Religieux". La version de 1832 précisera par une redondance : "ni du clergé séculier ni du clergé régulier" Au XXIe siècle, Henri Pena-Ruiz donne une définition de "la laïcité" dans son ouvrage Histoire de la laïcité : La laïcité est d'abord un principe d'unité, de concorde, par lequel il est établi que la diversité des convictions spirituelles ne pourra donner lieu à [des] discriminations ou [des] privilèges Lorsque le terme "laïcité" apparaît sous la IIIe République, il est d'abord lié à l'opposition républicaine à l'Eglise et au cléricalisme puis comme affirmation de la séparation des domaines politique et religieux L'idée de laïcité est à rapprocher de l'indépendance vis-à- vis des religions et non pas d'opposition à la vie religieuse. [...]
[...] La laïcisation de l'école devient un thème majeur en France. L'Eglise Catholique ne laissa pas cette laïcisation s'installer sans se battre. L'Eglise ayant était éliminée de la souveraineté politique, les autorités catholiques ne pouvaient plus prétendre à fixer par elle-même les règles du jeu. Elles avaient le choix entre plusieurs possibilités. L'une était exclue par principe : se comporter en simples spectateurs. D'autres, alternatives ou compatibles, étaient en revanche ouvertes à leur engagement La France Catholique utilisa surtout la première, qui était de dégager de leur sein des acteurs entrant de plain-pied dans la compétition dont Mgr Freppel (évêque d'Angers) comme chef de troupe. [...]
[...] Le 5 janvier sièges de sénateurs étaient à pourvoir. Les républicains en conquièrent 66. Les voici maîtres des deux assemblées Le Dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson est considéré comme un véritable "mythe de l'école républicaine". Son auteur fut directeur de l'Instruction primaire de 1879 à 1896 et c'est un fervent défenseur de la République. L'écriture de l'ouvrage commença avant les discussions et les débats sur le vote des lois fondamentales pour l'instauration de la laïcité dans le système éducatif français. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture