C'est pendant l'après-guerre que les Français, jetant un regard rétrospectif sur ce qu'avait été leur vie, ont baptisé la période allant du milieu de la décennie 1890 à 1914, « Belle Epoque », fondant ainsi une sorte de mythe du « bon vieux temps » révolu, qu'on donnerait tout pour retrouver. La période fait figure d'éclaircie entre deux zones d'ombre que sont la Grande Dépression des années 1860 à 1890 d'un côté, et la guerre de 1914-1918 (ainsi que l'après-guerre) de l'autre. Cependant on peut légitimement se demander si cette idée de puissance française à la Belle Epoque est le reflet de la réalité ou un simple mythe développé par l'opinion publique ? (...)
[...] La puissance de la France à la Belle Epoque : mythe ou réalité ? Un certain nombre de facteurs, nous l'avons vu, tendant à nous mener vers la croyance à la réalité de cette puissance. De plus, sur le plan de l'économie, des conditions de vue, des finances et du poids dans le monde, la France semble pouvoir prétendre à ce titre de puissance Cependant, elle connaît malgré tout un retard économique, un bilan social plus que modeste et un risque de faiblesse par rapport à sa démographie. [...]
[...] Enfin, il y a un problème démographique en France. En 1911, date du dernier recensement avant la guerre, la population est de 39 millions 605 mille habitants, ce qui place la France au 5ème rang en Europe. Cela est du majoritairement à une baisse de la natalité provoquée par des restrictions volontaires de naissance. En effet, dans le milieu agricole naît la volonté de ne pas diviser la terre et donc de ne pas avoir d'héritiers multiples. Dans la moyenne bourgeoisie, c'est un désir de promotion sociale de l'enfant qui apparaît : on veut lui assurer le meilleur avenir possible. [...]
[...] La puissance française à la Belle Epoque : Mythe ou réalité ? C'est pendant l'après-guerre que les Français, jetant un regard rétrospectif sur ce qu'avait été leur vie, ont baptisé la période allant du milieu de la décennie 1890 à 1914, Belle Epoque fondant ainsi une sorte de mythe du bon vieux temps révolu, qu'on donnerait tout pour retrouver. La période fait figure d'éclaircie entre deux zones d'ombre que sont la Grande Dépression des années 1860 à 1890 d'un côté, et la guerre de 1914-1918 (ainsi que l'après-guerre) de l'autre. [...]
[...] La France connaît une véritable influence dans le monde par le biais de ses capitaux. Reprise de l'économie, amélioration globale des conditions de vie, poids important dans le monde, puissance financière tout cela appuie l'image d'une France puissante à la Belle Epoque. Cependant il faut apprendre à nuancer cette vision. Tout d'abord, la France connaît un retard économique malgré tout. Son rang dans le commerce mondial diminue sensiblement. On peut la comparer avec la Grande Bretagne et l'Allemagne La France est en retard pour le textile (pourtant un de ses points forts) par rapport à l'Angleterre. [...]
[...] La France ne réussit même pas, à la Belle Epoque, à rattraper son retard sur l'Angleterre. Si ce retard diminue, c'est que la production de l'Angleterre s'essouffle Quant à la comparaison avec l'Allemagne, la France réduit son retard également. Cependant on voit que le dynamisme de la Belle Epoque est à nuancer. Certes il y a eu progrès mais la France était tellement en retard qu'elle a tout juste pu le rattraper. Notons quand même qu'elle est la 4ème puissance économique du monde Par ailleurs, il y a deux France, celle de la modernité agricole et industrielle, et celle du retard dans ces domaines. [...]
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