« La question qui nous divise, il faut être sincère, c'est la question de la monarchie ou de la République. » Thiers résume dans cette phrase la division entre monarchistes et républicains, qui va considérablement influer sur la « Constitution » de la IIIème République française.
[...] Introduction "La question qui nous divise, il faut être sincère, c'est la question de la monarchie ou de la République". Thiers résume dans cette phrase la division entre monarchistes et républicains, qui va considérablement influer sur la Constitution de la IIIème République française. En 1875, c'est la première et dernière fois qu'une république en France n'est pas définie et organisée par une véritable Constitution, mais seulement par quelques lois successives ayant une valeur constitutionnelle. Une Constitution est un ensemble de lois régissant la forme politique d'un gouvernement ou d'un État. [...]
[...] Le Second Empire s'effondre avec la défaite de Sedan et l'emprisonnement de Napoléon III en 1870. La République est proclamée le 4 septembre 1870 par un groupe de députés à l'Hôtel de ville de Paris. Une consultation électorale est organisée le 8 février 1871 pour élire une Assemblée nationale qui signera le traité de paix avec la Prusse. Cependant cette campagne se transforme en choix entre la poursuite de la guerre (position des républicains) ou un engagement pour la paix (position des monarchistes). L'Assemblée élue en 1871 est largement monarchiste. [...]
[...] Cette possibilité d'une révision intégrale hypothéquait gravement la forme républicaine du gouvernement. Comme nous l'avons vu, le choix du régime républicain a une légitimité fragile : l'amendement Wallon a été adopté à une seule voix de majorité. La procédure de révision constitutionnelle écarte de plus toute intervention du peuple Dès la mise en place de la Constitution la pratique des institutions va être favorable aux républicains La situation politique du moment explique que la pratique du régime s'éloigne du compromis organisé par les lois de 1875 et va tourner à l'avantage des républicains. [...]
[...] Bibliographie : Ouvrages : MORABITO M., Histoire constitutionnelle de la France (1789-1958), Paris, Montchrestien WINOCK M., La France politique, XIXème XXème siècle, Seuil CHEVALLIER J.-J., Histoire des institutions et des régimes politiques de 1789 à 1958, Armand Colin BOUJU P. [...]
[...] D'autres comptaient installer une République opportuniste, une République durable et enracinée dans les mœurs politiques. Ainsi, il y a accord pour que la procédure de révision de la Constitution soit très simple : l'article 8 de la loi du 25 février 1875 prévoit que l'initiative de la révision appartient soit à chacune des deux Chambres, soit au Président de la République, excepté pendant la durée du mandat de Mac-Mahon où lui seul pouvait proposer une révision. Les monarchistes espéraient ainsi se prémunir contre toute tentative républicaine de révision pendant le mandat de Mac-Mahon. [...]
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