L'année 1876 débute avec la mise en place des institutions prévues par le nouveau régime.
Le Président de la République élu en 1873 pour 7 ans reste en place jusqu'à la fin de son mandat.
Il faut donc élire le Sénat et la Chambre des députés.
Au Sénat : 151 conservateurs contre 149 républicains, en additionnant les inamovibles et les élus.
75 sénateurs inamovibles ont été désignés par l'Assemblée élue en 1871 (dernier acte qu'elle eut à réaliser) : les républicains sont 62 à cause de la division des droites (...)
[...] Toute la gauche refuse donc la confiance au gouvernement de Broglie. La réponse du Président ne se fait pas attendre : avec l'avis conforme du Sénat (donné le 16 juin par 149 voix contre 130) comme l'exige la Constitution, Mac Mahon prononce la dissolution de la Chambre des députés le 22 juin 1877. Cette décision dont la régularité constitutionnelle est incontestable, se révèle une piteuse mesure stratégique. Les républicains voient dans son utilisation la remise la remise en cause du vote de la nation : ils dénoncent ce qu'ils considèrent comme un instrument de coup d'Etat (la dissolution sous la Restauration et la Monarchie de Juillet traduisait l'expression d'un pouvoir royal encore assez fort). [...]
[...] Mac Mahon va tirer les conséquences de cette crise. Dans un message qu'il adresse aux députés et sénateurs, il assure sa fidélité aux règles parlementaires et convient que le droit de dissolution ne saurait être érigé en système de gouvernement. Au début de l'année 1879, à l'occasion d'une élection partielle, le Sénat devient majoritairement républicain. Conscient du fait que la Restauration est devenu improbable, Mac Mahon choisit de démissionner le 30 janvier 1879. Le jour même, les parlementaires élisent son successeur : il s'agit de Jules Grévy. [...]
[...] Histoire de la vie politique française "La crise du 16 mai 1877" L'année 1876 débute avec la mise en place des institutions prévues par le nouveau régime. Le Président de la République élu en 1873 pour 7 ans reste en place jusqu'à la fin de son mandat. Il faut donc élire le Sénat et la Chambre des députés. Au Sénat : 151 conservateurs contre 149 républicains, en additionnant les inamovibles et les élus sénateurs inamovibles ont été désignés par l'Assemblée élue en 1871 (dernier acte qu'elle eut à réaliser) : les républicains sont 62 à cause de la division des droites. [...]
[...] La droite a 208 sièges dont 104 aux bonapartistes qui reviennent en force. Les républicains paraissent avoir gagner la partie, mais la crise n'est pas terminée. Mac Mahon songe un instant à la résistance avec l'appui du Sénat, mais celui-ci avertit qu'il ne donnera pas son avis conforme à une nouvelle dissolution. Après avoir confié au général de Rochebouët le soin de former un gouvernement dit ministère d'affaires Mac Mahon doit constater l'opposition de la Chambre. Le 13 décembre, il choisit de se soumettre après avoir accepté les conditions d'un nouveau gouvernement dirigé par le républicain modéré Dufaure, lequel aura cette fois-ci la confiance de la Chambre. [...]
[...] Dès lors la IIIe République ne peut qu'évoluer vers un régime parlementaire déséquilibré au profit du législatif, c'est à dire un régime d'assemblée. pouvoir La crise de 1877 s'achève : - elle a été une crise politique opposant les monarchistes aux républicains. A partir de cette période, la France semble être définitivement républicaine. - elle a été une crise institutionnelle opposant le pouvoir exécutif au législatif ; à partir de cette période, la IIIe République a pris sa forme définitive. [...]
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