Jules Ferry est un homme politique français considéré comme une figure emblématique de la laïcité, de l'identité républicaine française, et de l'école dite « gratuite, laïque et obligatoire ».
Jules Ferry nait à Saint-Dié en 1832 d'un père avocat ; lui-même entreprend des études de droit, mais l'avocat qu'il devient est bien davantage intéressé par la conduite des affaires publiques que par le barreau. Il devient ainsi rapidement partisan de l'instauration d'une République en France. La IIIe République installée, il y prend part en républicain modéré, bien qu'il défende une vision laïque de la société et le colonialisme. Par ces deux combats, et celui bien connu de transformation de l'enseignement, il incarne la modernité républicaine, dans ses aspects flamboyants mais sombres également.
En quoi Jules Ferry incarne-t-il la figure du républicain français au second XIXe siècle ? En quoi est-il une figure majeure de la IIIe République et de sa républicanisation ?
[...] MILZA, Histoire du XIXe siècle, hatier -D. COLON, L'histoire du XIXe siècle en fiches, Ellipses Ouvrages spécialisés -P. GUILHAUME, Jules Ferry, Albin Michel Documentation numérique -Encyclopédie numérique Universalis, article Jules Ferry - Ferry, Jules. Microsoft® Études 2007 [DVD]. Microsoft Corporation, 2006. [...]
[...] En quoi Jules Ferry incarne-t-il la figure du républicain français au second XIXe siècle ? En quoi est-il une figure majeure de la IIIe République et de sa républicanisation ? I. L'ascension politique d'un républicain libéral modéré A. Jules Ferry : l'opposant républicain du Second Empire, un acteur politique lors de la naissance de la IIIe République Jules Ferry entame sa carrière publique par la publication d'articles, dans le journal républicain Le Temps, qui font de lui le chef de file de l'opposition républicaine au Second Empire. [...]
[...] Sur le plan intérieur, par l'accès de tous à une culture laïque, et par la liberté d'expression. Sur le plan extérieur, par la volonté de redonner à la France un prestige et une grandeur qu'elle semblait avoir perdus depuis 1870. Ainsi, la mémoire de Ferry est-elle écartelée entre, d'une part, la perception contemporaine d'un homme dont on retient l'esprit républicain progressiste, modéré, libéral et démocrate, et, d'autre part, la figure d'un homme très décrié par ses contemporains, auquel la gauche ne pardonnait ni ses pensées anticommunardes ni colonialistes, en qui Clemenceau voyait un colonialiste hautain, et auquel la droite conservatrice, enfin, reprochait la laïcité de l'école, la loi sur le divorce et la colonisation. [...]
[...] Le célèbre franc-maçon devient ministre de l'Instruction publique en 1879. Il conserve ce poste alors même qu'il est désigné président du Conseil (septembre 1880-novembre 1881, puis février 1883-mars 1885), ce qui permet à ce libre-penseur opportuniste de légiférer dans le sens des libertés fondamentales républicaines. Il promulgue ainsi la loi sur la liberté de réunion (juin 1881), sur la liberté de la presse (29 juillet 1881), sur la liberté syndicale (mars 1884) ou encore la réforme de l'organisation municipale (avril 1884). [...]
[...] Par ailleurs, la colonisation détourne la France de l'idée de revanche et de reconquête des provinces perdues (Alsace et Lorraine). Ferry défend donc une politique expansionniste d'autant plus ardemment qu'elle permet de se détourner de ce problème interne. La colonisation se défend également, selon Ferry, pour le prestige qu'elle apporte au pays colonisateur. Elle participe d'une politique de grandeur nationale, d'affirmation à l'extérieur de sa puissance intérieure. La colonisation, selon Ferry, est républicaine Enfin, la colonisation est économiquement avantageuse. Les colonies sont, pour les pays riches, un placement de capitaux des plus avantageux affirme-t-il. [...]
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