L'Algérie est française depuis 1830 et est divisée en quatre départements. Le gouverneur général d'Algérie est au pouvoir. Les départements comptaient environ six millions d'habitants dont moins d'un million d'Européens parmi lesquels on dénombre 120 000 Juifs.
En 1870, la population juive est devenue française comme le reste des habitants d'Algérie depuis 1868 après la décision de Napoléon III. Le 24 octobre 1870 le décret Crémieux (ministre de la Justice, ancien président du Consistoire central, inspirateur de l'Alliance israélite universelle...) répond à la question des droits politiques en accordant la citoyenneté complète aux israélites indigènes des départements de l'Algérie. Ils sont désormais soumis au Code civil (...)
[...] Ils sont désormais soumis au Code civil. Cette politique d'assimilation va être pour certains un processus réussit et ils deviennent Français à part entière. Un bon nombre d'Européens d'Algérie ont protesté avec violence contre ce qu'ils jugeaient une mesure injuste et électoraliste. L'insurrection de Kabylie est utilisée par ces derniers pour illustrer la déception et l'hostilité des musulmans mais il n'en est rien en réalité. Les relations judéo-musulmanes étaient certes teintées de quelques tensions mais en rien comparable avec les relations entres colons et juifs. [...]
[...] Les présidents des trois consistoires et les grands rabbins de Constantine, d'Alger et d'Oran adressent, dès le 10 octobre, une lettre de protestation à Pétain. Outre l'abrogation du décret qui touche les seules Juifs d'Algérie, toutes les autres mesures discriminatoires qui affectent les Juifs vivant en métropole valent aussi pour les Juifs d'Afrique du Nord. Elles sont publiées dans le Journal officiel, avant d'être reprises, quelques jours ou quelques semaines plus tard dans les journaux officiels de le Régence, du Royaume ou des départements d'Algérie. Avec, toutefois des nuances. [...]
[...] Les colons considérant les Juifs comme des concurrents pour l'accès à la fonction publique. Au Maroc et en Tunisie La Tunisie et le Maroc sont des protectorats sur lesquels pèse l'autorité de la métropole ; depuis 1881, pour le premier et 1912, pour le second. Le sultan, à Rabat et le bey, à Tunis règnent mais ne gouvernent pas. En Tunisie, on compte environ Juifs, après la promulgation du décret Crémieux deviennent citoyens français et sont intégrés à la société française. [...]
[...] En dépit de l'antisémitisme des fascistes locaux, les Juifs italiens ne sont pas soumis aux lois raciales ni astreints aux mesures de numerus clausus, sous le prétexte que l'Italie protège les siens, et refuse que leur soit appliqué une législation étrangère. Les Juifs italiens, six mois durant, ont donc connus une situation paradoxale. A défaut d'ouvrir des camps d'extermination ou de mettre sur pied des convois de déportations, les Allemands exigent des Juifs tunisiens qu'ils participent à l'effort de guerre. Le 9 décembre 1942, Rauff annonce au Comité d'administration de la communauté juive que ce dernier est dissous. [...]
[...] Les professeurs exclus de la fonction publique y enseignent. C'est un enseignement laïc même si le samedi est un jour de repos, les enseignants sont les gardiens de la laïcité républicaine. L'exclusion de la société française est un traumatisme pour la communauté qui tente de se réintégrer. Les Juifs d'Afrique du Nord ne mirent jamais en question leur loyauté à l'égard de la mère patrie leur confiance en la conscience française Ils eurent tous beaucoup de mal à croire que la législation raciale dont ils étaient les victimes fût le fait de la France, persuadés que le statut des Juifs ne pouvait être qu'imposé de dehors et le tribut arraché par l'occupant au maréchal Pétain. [...]
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