Exposé portant sur la problématique de l'antisémitisme, du nationalisme juif, des rapports inter-ashkénazes et de l'intégration aux sociétés occidentales des juifs européens. Il tente de montrer que le second XIXème siècle voit émerger une idée nationale proprement juive en réaction à un certain nombre de phénomènes, politiques, culturels ou sociaux.
[...] Conclusion : Ainsi donc, pour conclure, nous dirons donc que si, à l'orée du XXème siècle les juifs ne sont pas encore une nation à proprement parlé, entre autre parce que le mouvement impulsé n'est encore que peu diffusé et reste le fait d'une minorité de juifs ou parce que des réticences se font jours à l'Est comme à l'Ouest, il reste néanmoins que les progrès vers une nation juive sont considérables. D'un monde juif hermétiquement clos en deux on est passé à un monde juif en contact culturel et politique, notamment du fait des migrations liées aux violences antisémites en Russie. Et ce n'est que par ce contact, qui s'intensifie encore dans les tranchées de la Première guerre mondiale que peut naître réellement la nation juive. [...]
[...] Alors que les juifs de l'Ouest, en s'assimilant, abandonne leur langue propre au profit du français ou de l'allemand, ceux de l'Est conserve le yiddish. De fait, il semble bien que l'on ne puisse pas parler de nation juive, définit comme volonté de vivre ensemble mais également comme communauté de culture Toutefois, il subsiste, chez les juifs européens, une spécificité religieuse contenue à l'intérieur des frontières bio- culturelles qui maintient des liens nationaux spirituels. Mais de nation spirituelle de plus en plus de juif européens, surtout dans les élites cultivées, veulent passés à nation politique Du ghetto, lieu de replis et d'enfermement imposé, à la nation comme construction choisie, tout un chemin est à parcourir, d'autant plus lorsque l'hétérogénéité du groupe est aussi frappant que celle des juifs d'Europe. [...]
[...] En effet, il semble bien que les juifs restent des juifs et ne sont pas considérés comme de véritables nationaux aux yeux de leurs contemporains. En Allemagne toujours, par exemple, les hautes fonctions de l'armée, de l'Université, c'est à dire de postes clé de l'Etat leur sont interdit. Par ailleurs, les juifs émancipés dans les sociétés occidentales semblent eux même, en réaction au rejet qu'il sente, construire des sortes de sociétés parallèles Ainsi, ils créent en France en 1860, par exemple, l'Alliance israélite universelle pour venir en aide à tous les juifs menacés. [...]
[...] Les juifs européens : du ghetto à la nation ? Introduction : Au début du XIXème siècle, alors que la population juive européenne représente environ trois millions d'individus, son nombre croit rapidement pour atteindre près de 7 millions d'individus en 1880. Par population juive d'Europe ou plus simplement par juifs européens, il faut entendre ceux qui adhèrent au judaïsme, soit parce qu'ils sont les descendants des israélites de Judée, soit parce qu'ils se sont convertis, eux ou leur famille, au cours des siècles. [...]
[...] Au contraire du sionisme, le Bundisme n'avait aucune revendication en terme territorial. C'est un nationalisme non territorial donc qui, pour sa part, à eu une grande résonance sur les communautés juives d'Europe de l'Est, d'autant plus que sa vocation socialiste pouvait séduire les nombreux juifs indigents de cette région. La culture comme fondement d'une identité nationale juive Un contact culturel entre juifs de l'est et de l'Ouest naissant Cependant, au delà de cela, il faut bien voir que la nation ne peut se définir seulement selon son appartenance à un Etat, il lui faut en effet, également, un contenu culturel. [...]
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