A la fin du XVIIIème siècle, les grandes puissances d'Europe accueillent des communautés juives de taille et d'origine diverses. En Europe occidentale, les communautés juives se divisent entre ashkénazes et sépharades. La communauté ashkénaze, qui désigne les juifs d'origine et de langue germanique sont principalement implantés en Allemagne (300 000), en France (en Alsace et en Lorraine) et en Angleterre. La communauté sépharade (appellation qui désigne à l'origine les juifs d'Espagne puis le Bassin Méditerranéen), est en revanche surtout intégrée dans le sud-ouest de la France, et en Angleterre où elle forme un véritable noyau.
Dans la plupart des pays tels que l'Allemagne ou l'Italie, des mesures en vigueur isolent les juifs de la société : régime du ghetto, limitation de la propriété terrienne et l'accès aux charges publiques, leurs professions restent cantonnées aux domaines du commerce et l'artisanat.
D'autres pays comme l'Angleterre sont plus modérés et imposent des mesures plus contraignantes qu'exclusives, par exemple un contrôle des déplacements.
Cependant, le mouvement des Lumières et sa propagation en Europe ouvrent une voie de tolérance, qui s'exprime par des édits de tolérance. En France, Louis XVI fait publier les Lettres Patentes en 1784. C'est le début d'un long et difficile processus d'émancipation, dont le développement contraste entre les régions d'Europe, et se heurte à l'essor de l'antisémitisme.
[...] Les Juifs en Europe au XIXe siècle A la fin du XVIIIe siècle, les grandes puissances d'Europe accueillent des communautés juives de taille et d'origine diverses. En Europe occidentale, les communautés juives se divisent entre ashkénazes et sépharades. La communauté ashkénaze, qui désigne les juifs d'origine et de langue germanique sont principalement implantés en Allemagne (300 000), en France (en Alsace et en Lorraine) et en Angleterre. La communauté sépharade (appellation qui désigne à l'origine les juifs d'Espagne puis le Bassin Méditerranéen), est en revanche surtout intégrée dans le sud-ouest de la France, et en Angleterre où elle forme un véritable noyau. [...]
[...] Les communautés juives étaient confinées dans les régions occidentales de l'Empire russe, soumises à une juridiction particulière. Les pogroms de 1871 et 1881 entraînent d'amples déplacements de populations de Russie vers l'Europe Occidentale, mais aussi en Allemagne avec le déplacement des populations de l'Est (anciennes régions polonaises) vers les villes de l'Ouest. Entre 1881 et 1914, environ juifs s'établissent en Angleterre. - des contrastes au sein des communautés. Cette vague de fortes migrations entraîne des contrastes sociaux et culturels entre les populations. [...]
[...] La naissance du sionisme politique. Le mot fut employé pour la première fois par Nathan Birnbaum, à Vienne, en janvier 1892 L'importance prise par le concept de nation, et l'impasse dans laquelle se trouvent les communautés juives d'Europe Orientale, en manque de perspectives, font apparaître alors l'émancipation nationale comme un moyen de substitution à l'émancipation individuelle. Les précurseurs du sionisme furent Leo Pinsker, médecin russe qui publia en 1882 l'ouvrage Autoémancipation, dans laquelle il se positionne en faveur d'une solution nationale à la question juive. [...]
[...] L'antisémitisme s'inscrit dans le domaine politique. En Allemagne, Marr crée une Ligue antisémite dont le but est l'abrogation de la loi d'émancipation. En Italie, le député libéral Vincenzo Pasqualigo s'oppose en 1873 à la nomination d'Isaas Pesaro Maurogonato comme ministre des Finances. En France, le journal Action Française est bientôt orienté par Charles Maurras. Le climat d'antisémitisme trouve son apogée en France avec l'affaire Dreyfus.Le capitaine Alfred Dreyfus, accusé à tort d'espionnage en faveur de l'Allemagne, est condamné à la déportation à vie. [...]
[...] Les ghettos sont abolis en Italie et les Juifs ont désormais l'accès aux municipalités. La Prusse suit le mouvement et adopte un Edit relatif aux conditions civiles des Juifs dans le royaume de Prusse le 11 mars 1812. On voit donc que la période napoléonienne a grandement favorisé l'intégration des juifs dans la société civile, qui jouissent à présent du même statut que les habitants. La chute de Napoléon ne remet pas totalement en cause les acquis. En France, la monarchie de juillet va plus loin en décidant de salarier les rabbins en 1831, des professions s'ouvrent aux Juifs en Angleterre, et la communauté juive prend une part active au mouvement du Risorgimiento, avec par exemple la Jeune Italie. [...]
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