« L'ordre a triomphé de l'anarchie, vive la République »s'exclament les députés suite à la victoire des troupes du général Cavaignac sur l'insurrection ouvrière du 23 au 26 juin 1848. Le 25 février 1848, la Seconde République est proclamée. « La République a prononcé en naissant (…) trois mots qui ont révélé son âme : liberté, égalité, fraternité ». Or le 02 décembre 1851, le Second Empire est né. La Seconde République a échoué malgré « ses belles phrases », certains diront même qu'elle n'a jamais été qu'une « République imaginaire ». Les journées de juin vont nous permettre de comprendre le caractère profond de la Seconde République, non seulement comme constitution, mais ce qu'elle était pour le peuple, ce qu'elle était pour ses représentants. Les journées de juin ne commencent pas en juin elles se réalisent et se terminent en juin 1848 à Paris. Les journées de juin commencent en février 1848, pour certains « la révolution de février s'est faite en juin », mais en réalité février et juin sont des révolutions totalement différentes, l'une politique, l'autre sociale, une insurrection de la faim. Les journées de juin se terminent le 26 juin au faubourg Saint-Antoine. Elles sont une insurrection populaire et parisienne, elles ne sont pas un complot bonapartiste, ni légitimiste, pas même le résultat de l'or de l'étranger pour anéantir la République française. Les insurgés sont des ouvriers et non plus des bourgeois. Elles sont le résultat et la marque d'une France coupée en deux, d'un coté les ouvriers, de l'autre les bourgeois ; Paris contre la Province ; la République sociale contre la République libérale. On peut dès lors se demander si les journées de juin 1848 sont réellement une réaction anarchique à la République qui vient de naître ou plutôt une réaction démocratique à une République imaginaire qui porte en elle son échec ? Afin de répondre à cette question, nous nous intéresserons aux facteurs de l'insurrection dans un premier temps. Alors, nous verrons en quoi dans son déroulement les journées de juin résultent d'un malentendu sur le critère de la République, pour les insurgés, la République doit être sociale ; pour la Seconde République, l'insurrection est vue comme un mouvement anarchique qui ne se soumet pas au droit légitime : la loi.
[...] Conclusion : La Révolution de juin 1848 a des causes tant endogènes qu'exogènes. Elle marque la rupture entre deux mondes, comme peut le faire penser le nom de La Revue des deux Mondes. Rupture entre la bourgeoisie et les ouvriers, rupture entre la France et Paris, rupture entre le Paris de l'Est et le Paris de l'ouest, rupture entre les Français et ses représentants. Le paradoxe est que les deux cotés se sont battus pour la République, mais chacun à leur manière et pour une République différente. [...]
[...] Les combats du 24 sont d'une violence inouïe. Nous pensons évidemment à l'affrontement entre la garde nationale et les insurgés sur le quai aux fleurs où se trouvaient 600 insurgés. A la fin de la journée les insurgés ne tenaient plus que la moitié du terrain qu'ils occupaient la veille, soit le faubourg St Antoine, du Temple, St martin et le marais. Il est important de montrer la résistance de ces insurgés qui se battent héroïquement pendant 3 jours et mettent à mal près de défenseurs de l'ordre alors qu'eux ne sont que Voilà ce que peut faire la faim. [...]
[...] Les journées de juin se terminent le 26 juin au faubourg Saint- Antoine. Elles sont une insurrection populaire et parisienne, elles ne sont pas un complot bonapartiste, ni légitimiste, pas même le résultat de l'or de l'étranger pour anéantir la République française. Les insurgés sont des ouvriers et non plus des bourgeois. Elles sont le résultat et la marque d'une France coupée en deux, d'un coté les ouvriers, de l'autre les bourgeois ; Paris contre la Province ; la République sociale contre la République libérale. [...]
[...] La mortalité pour les classes populaires est de 30 pour 1000. Les deux tiers des ouvriers en ameublement et du bâtiment sont au chômage. Les épidémies ont raison de nombreuses vies humaines, nous pensons par exemple à l'épidémie de choléra du début des années 1840 qui a laissé des traces dans la société française en 1848. En février tout manque à la fois, le fabricant qui voulait un modèle de pendule, comme le bourgeois qui commandait son portrait L'Etat français n'a plus de ressources financières. [...]
[...] Les provinciaux sont nombreux dans la garde nationale. Or la garde nationale n'est plus avec le peuple, elle a choisi son camp, l'ordre. Le gouvernement va alors s'agacer n'ont-ils pas ce qu'ils voulaient ? Le suffrage universel et les ateliers nationaux Le 15 mai va provoquer l'arrêt des ateliers nationaux et par là l'insurrection populaire. Le 30 Mai Falloux décrit déjà les ateliers comme une grève permanente Une Révolution préparée des deux côtés. un tonneau de poudre La rue s'organise. [...]
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