Journées, juin, 1848, Ateliers Nationaux, ateliers de charité
Le 25 Février, quelques heures seulement après l'installation du gouvernement provisoire, une proclamation solennelle, rédigée par Louis BLANC, reconnait le droit au travail, et l'affirmation de la nécessité d'organiser le travail en favorisant les associations ouvrières.
En effet, depuis 1839, le socialiste Louis BLANC défend l'idée d'ateliers sociaux, véritables coopératives de production soutenues par l'Etat, où les ouvriers seraient leurs propres maîtres. Cette conception ne recueille qu'une minorité de voix au sein du gouvernement. Ce dernier retient finalement la forme plus traditionnelle des ateliers de charité où le chômeur est occupé à une tâche peu valorisante.
Il s'agit malgré tout d'un progrès, d'autant plus que le salaire y sera de 2 francs par jour, somme supérieure à celle qui est proposée d'ordinaire.
Néanmoins, l'afflux des chômeurs attirés de la province par ce haut salaire, rend la tâche très compliquée à Marie, Ministre des Travaux Publics et Emile Thomas, ingénieur, directeur de tous les Ateliers Nationaux de la Seine.
[...] Les journées de juin 1848 Les Journées de 1848 resteront, pour beaucoup, un événement incontournable de la lutte ouvrière dans notre Histoire Contemporaine. Pour parler et surtout comprendre de quoi résulte cette insurrection documents nous sont ici proposés. Le premier est un extrait de l'ouvrage de Guillaume de BERTIER de SAUVIGNY, publié en 1984, La Révolution Parisienne de 1848 vue par les Américains. Le descendant direct de Ferdinand de BERTIER, membre fondateur de la société secrète des Chevaliers de la Foi, y présente notamment un article de journal publié dans le Morning Courier and New-York Inquirer, le 27 Juillet 1848. [...]
[...] Le faubourg du Temple est bombardé et libéré à 10h. A deux heures de l'après-midi, le président de l'assemblé déclare : Tout est fini Les stigmates de Juin 1848 Les conséquences sociales Les conséquences de l'insurrection de Juin 1848 ne s'effaceront pas de si tôt. Sur le plan proprement matériel, les très lourdes pertes subies par les combattants témoignent de l'ardeur et de l'atrocité de la lutte : un millier de morts du côté des forces de l'ordre, plusieurs milliers d'insurgés tués au combat, plus de fusillés sans jugement arrêtés (dont seront condamnés à la prison ou à la déportation). [...]
[...] Les gardes nationales de Province arrivent à Paris et la bataille reprend à 10h. Les trois points principaux de la bataille sont la Cité, le haut des faubourgs St Denis et Poissonnière et le Panthéon. Au soir, l'hôtel de ville est libéré. Au faubourg Poissonnière, les combats font rages de 2h de l'après midi à 6h du soir mais une seule barricade est prise. A la fin de la journée, les insurgés dominent quasiment toutes les rues. Durant la journée, les combats ont étés d'une extrême violence comme le souligne Guillaume Bertier de Sauvigny avec des mots tels que des linges sanglants ou des flaques de sang Victor Marouck, auteur du XIX ème siècle écrit dans son livre sur les journées de juin 1848 : La journée du lendemain, tout l'indiquait serait terrible 25 et 26 juin 1848 Le 25 juin, des proclamations appellent les Parisiens à prendre les armes et à descendre dans les rues pour se battre. [...]
[...] Mais tous les hommes, soit près de soldats restent inactifs jusqu'au milieu de la journée du 23 juin. Le premier combat entre le peuple et la garde nationale a lieu Porte de St- Denis, la barricade tombe après deux heures de lutte. Rue Soufflot, rue Neuve-des-Mathurins et Place Cambrai, les barricades tombent aussi. La rue St Laurent essuie de grosses pertes barricades sont reprises. Rue St Maur, Cavaignac et ses 7 bataillons luttent contre les insurgés mais sont repoussés à chaque fois , ils appellent du renfort et après 4 heures de lutte, la barricade est prise. [...]
[...] Le texte ne parle plus que d'un vague et conditionnel devoir d'assistance. Les anciens membres du gouvernement provisoire - Lamartine, Ledru-Rollin - tentent vainement de défendre leur œuvre : ils ne sont pas suivis. C'est un nouvel indice de la baisse continue de leur influence, également attestée, pendant cet été de 1848, par les résultats des élections locales, destinées à renouveler au suffrage universel l'intégralité des corps élus sous la Monarchie de Juillet (conseils municipaux, conseils généraux, conseils d'arrondissement). La tendance est confirmée par les élections législatives partielles du 17 Septembre. [...]
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