Joseph de Maistre et sa pensée

Résumé du document

Né à Chambéry en 1753, dans la capitale du duché de Savoie. Bien que la ville soit rattachée par la langue à la France, il faisait partie du royaume de Piémont Sardaigne et donc dirigé par un monarque depuis Turin. Son père était magistrat au sénat de Savoie, et il eut 15 enfants. Joseph de Maistre a commencé son éducation avec les Jésuites mais après la suppression de cet ordre, il poursuivit ses études au collège royal de Chambéry où enseignaient des prêtres séculaires. A 15 ans il est admis dans la confrérie des pénitents noirs qui avaient entre autres l'obligation d'accompagner les condamnés à mort au supplice, de les veiller, et de les enterrer. Ensuite il a fait partie de la franc-maçonnerie, tout d'abord de la loge des trois mortiers, dépendante de la grande loge d'Angleterre, plutôt libérale pour ensuite rejoindre la loge chambérienne de la parfaite sincérité. Il devient magistrat puis sénateur en 1788. En 1792 il est obligé de quitter la Savoie car les troupes françaises l'envahissent et il gagne Turin où se trouve la cour de son roi. Après un bref retour en Savoie, il se réfugie à Genève puis à Lausanne où il aide à la préparation d'opérations militaires contre-révolutionnaires. Il sera nommé régent, c'est à dire garde des Sceaux de Sardaigne, puis en 1803. Il part comme envoyé extraordinaire pour Saint Petersburg où il se fait vite un nom grâce au brio de sa conversation. IL est en correspondance avec Louis XVIII. Le tsar Alexandre le consulte comme conseiller. En 1817 il est rappelé à Turin, où il sera nommé régent de la grande chancellerie. Ce poste le déçoit, il aurait préféré être nommé ambassadeur à Rome, dans l'espoir d'obtenir une rencontre entre le tsar et le pape afin de convertir la Russie au catholicisme, il meurt en 1822.

Extraits

[...] Idem pour le gouvernement de Vichy a puisé dans Maistre. Certains auteurs rapprochent JM et Schmitt. Dans une dimension moindre il a influencé Honoré de Balzac et Charles Baudelaire. [...]

[...] Joseph de Maistre 1 - Biographie Né à Chambéry en 1753, dans la capitale du duché de Savoie. Bien que la ville soit rattachée par la langue à la France, il faisait partie du royaume de Piémont Sardaigne et donc dirigé par un monarque depuis Turin. Son père était magistrat au sénat de Savoie, et il eut 15 enfants. JM a commencé son éducation avec les Jésuites mais après la suppression de cet ordre, il poursuivit ses études au collège royal de Chambéry où enseignaient des prêtres séculaires. [...]

[...] Il vit dans une périphérie à laquelle il manque un centre . - Socialement il n'est ni bourgeois ni seigneur. La magistrature de Savoie dont il fait partie n'est ni noble ni bourgeoise, en effet, ils sont privés du droit de commerce du fait de la noblesse de la charge. Cette dernière est limitée à l'exercice de la fonction qui n'est pas transmissible. Maistre n'est pas né noble. De plus la famille de JM n'a jamais possédé de fief et son père sera favorable à l'abolition des droits féodaux. [...]

[...] Le choix contre révolutionnaire JM était un témoin de ce qui s'était produit en France à partir de 1789. En 92 les troupes envahissent la Savoie et obligent sa famille à s'exiler, d'où l'existence d'un traumatisme pour lui avec ruine de son ascension sociale et privation de ses biens. Sa femme est au même moment enceinte de 8 mois, destruction de sa bibliothèque et peur de voir un de ses membres exécutés pendant la terreur. Par ses écrits en 1793 Lettres d'un royaliste savoisien JM réclame toujours une réforme de la monarchie. [...]

[...] Il est présenté comme un être extraordinaire. Souvent inexplicable pour les autres car comment comprendre cet homme qui a préféré à tous les métiers agréables lucratifs, honnêtes et même honorables celui de tourmenter et de mettre à mort ses semblables ? C'est un solitaire jouissant d'un privilège exorbitant qu'il partage avec le soldat qui est le droit de tuer sans crime Portée IL a influencé un nombre impressionnant d'auteurs, notamment DONOSO CORTES, des mouvements fascistes comme l'action française fondée par Maurras. [...]