L'histoire des Jésuites

Résumé du document

Figure emblématique de l'ordre des jésuites, Ignace de Loyola, né en 1491 et mort en 1556, vécut dans un monde en pleine mutation. En quelques décennies, le fondateur de la compagnie de Jésus a pu ainsi assister au basculement de l'occident dans la modernité.

C'est dans ce contexte, alors que l'Europe est plus que jamais divisée par les querelles entre Protestants et Catholiques, que naît cet ordre religieux composé de prêtres ou de clercs réguliers voulant réformer l'Eglise de l'intérieur, en rejetant le cadre rigide de la protection du cloître et en menant au milieu du monde une vie sacerdotale exemplaire.

Le mot "jésuite" ne se retrouve pas dans les textes fondateurs de la Compagnie de Jésus, et Ignace de Loyola ne l'emploie pas dans ses écrits. Autant il tenait beaucoup au nom officiel de "Compagnie de Jésus", autant il est silencieux sur le terme "jésuite" (...)

Extraits

[...] Au lieu d'assurer seuls ou majoritairement la direction et les principales charges éducatives des établissement, les Jésuites collaborent avec des enseignants laïcs et les multiples organisations de l'enseignement catholique. La compagnie s'est également orientée vers l'enseignement technique supérieur. Elle y ajoute une présence parmi les jeunes sous la forme d'aumôneries dans les lycées et universités, un travail social en banlieues ouvrières, ou chez les marginaux, drogués et délinquants. En France, on se plait a énumérer les anciens élèves célèbres sortis de collèges jésuites : Descartes, Corneille, Balzac, voltaire, de gaulle, Galabru Cette grande variété témoigne de la richesse de l'enseignement donné. [...]

[...] Le mot jésuite ne se retrouve pas dans les textes fondateurs de la Compagnie de Jésus, et Ignace de Loyola ne l'emploie pas dans ses écrits. Autant il tenait beaucoup au nom officiel de Compagnie de Jésus autant il est silencieux sur le terme jésuite Il ne s'y oppose pas et ne l'encourage pas non plus. Le terme s'est rapidement répandu. Au concile de Trente, les procès- verbaux désignent déjà comme jésuites les membres de la Compagnie qui prenaient part aux délibérations. Ce seront d'autres opposants à la Compagnie, les Jansénistes, qui populariseront le plus le terme de jésuite par leurs pamphlets. [...]

[...] Ils vivent dans les quartiers déshérités de grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille. En 1961 Le père Jean Villain convoque la première rencontre nationale des jésuites en mission ouvrière Voulant renouer avec ses origines, la compagnie de Jésus insiste sur le caractère missionnaire de l'institution ignacienne. En 1986, le père Kolvenbach, général de la Compagnie, demande aux jésuites de la mission ouvrière la fidélité à l'intuition initiale qui est de vivre au cœur du monde ouvrier et avec les plus pauvres, de s'exposer dans la cohabitation, le partage, la solidarité avec eux. [...]

[...] Plusieurs initiatives, cependant, méritent d'être notées. Jean Roothan, Néerlandais élu général en 1829, est à l'origine d'un renouveau des Exercices spirituels qui se traduit par une fidélité plus grande au texte d'Ignace et par la création, à travers le monde, d'innombrables maisons de retraites fermées. Dans ces maisons, la spiritualité ignatienne, jusqu'alors pratiquement réservée aux religieux, est mise à la portée de tous et rejoint effectivement, par des retraites de groupe de courte durée, des milliers et des milliers de personnes. [...]

[...] Ses 29 collèges connaissent des fortunes diverses : maintenus, supprimés, déplacés. En moins de deux décennies, elle en reprend la tête, de manière officieuse. Une vingtaine d'années plus tard la France est secouée par l'affaire Dreyfus. Aux yeux de l'opinion, le père du lac reste attaché à la figure du confesseur du général de Boisdeffre, jésuite accusé soupçonné d'être l'investigateur du complot contre Dreyfus. Cependant, les Jésuites n'ont pas été les seuls ni les plus virulents, au cours de cette campagne antisémite. [...]