Le climat d'avant guerre est très tendu et ce à divers niveaux : politique, vives oppositions des différents partis; religieux, tension Église/Etat; et social, grèves et mouvements ouvriers. Cela provient surtout du fait de la grande liberté de la presse où s'opposent très violemment les différents points de vues : insultes, diffamations, menaces de mort y sont les meilleurs moyens de se faire entendre (...)
[...] La France en guerre (1914-1918) La grande mutation Jean-Jacques Becker Editions Complexe Coll. Questions au XXe S L'état de la France en 1914 II- Les progrès du consensus L'union sacrée La genèse de l'union sacrée La nature de l'union sacrée La consolidation de la nation La réintégration des exclus L'Eglise réintégrée dans la nation La réintégration des femmes L'intégration du monde ouvrier III- Les aléas du consensus La démocratie en question Le libéralisme en question La dérive droitière de l'union sacrée Les troubles de la société La révolution en 1918 ? [...]
[...] La fatigue des soldats La prolongation de la guerre entraîna un phénomène de fatigue, dangereux pour la poursuite du conflit. Même meilleur qu'en 1916, le moral des soldats avait en 1917 de multiples raisons de baisser. L'échec de l'assaut à partir du 16 avril sur le Chemin des Dames, décidé par le général Nivelle (qui a alors remplacé le général Joffre), perçu comme décisif, avait tout pour porter un coup sérieux à la volonté des soldats de combattre avec vigueur. [...]
[...] La ligue des Croix de Feu du colonel de la Rocque, issue d'une association d'anciens combattants, a alimenté le débat sur une sorte de fascisme présente chez cette population. Des travaux récents montrent que la part fasciste n'était en fait qu'une frange très minoritaire. Les anciens combattants étaient alors profondément pacifistes à cause des souffrances subies, et voyaient leur guerre comme une guerre pour un idéal républicain. On pourrait donc dire que l'ancien combattant est alors plutôt marqué à gauche. Mais le mouvement est bien souvent anti- parlementariste, car rejetant la politique comme divisant la société. [...]
[...] Ensuite, le mouvement resta surtout restreint à la métallurgie. Enfin, l'aspect contradictoire des objectifs de la grève fut décisif. En effet, le but ultime était de contraindre le gouvernement à faire la paix. Mais dans la pratique cela voulait dire vivre une défaite, puisque l'Allemagne était prête de gagner la guerre. Et cependant ce défaitisme indissociable donc du pacifisme ne fut clairement exprimé par personne, de peur que les ouvriers ne se remettent au travail. Il faut citer cependant Alphonse Merrheim, le secrétaire du syndicat des métaux, qui s'éloigna du Comité de défense syndicaliste et négocia avec le gouvernement pour la fin de la grève, à cause de cela. [...]
[...] Il faut remarquer que le 11 novembre ne s'imposa pas tout de suite comme date de commémoration. Les anciens combattants furent les organisateurs des 11 novembre. Ces journées ne furent pas des commémorations de la victoire, mais plutôt des hommages aux morts pour la France, dans la conception d'une guerre non de conquête mais de défense. Il faut d'ailleurs noter que la France refusa tout referendum en Alsace- Lorraine concernant son retour dans les frontières. Ainsi on le voit fut célébré les 11 novembre non la victoire mais plutôt le sacrifice. [...]
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