Le Japon pose un problème : c'est une exception. En effet, ce pays d'Asie n'a jamais été colonisé mais a été colonisateur ; il a connu une révolution industrielle et la formation d'un capitalisme autochtone ; il est innovateur dès le XXe siècle et lutte militairement et économiquement contre l'Occident. En 1860 il choisit la voie du Wakon Yosai : "un esprit japonais, une technique occidentale".
Avant l'ère Meiji, le Japon est féodal et dirigé par les shoguns de la famille Tokugawa. Les samouraïs représentent la classe des guerriers et l'Empereur n'a qu'un rôle symbolique (il vit à Kyoto).
Les bases de la modernité sont jetées avant 1853 : urbanisation (en 1800, Tokyo est la ville la plus peuplée), réseau routier, alphabétisation, économie d'échanges (1637 : Mitsui).
1637 : persécution des chrétiens. A partir de cette date, le Japon est fermé aux étrangers. On peut noter une réouverture avec l'accueil des Hollandais en 1720. Cependant il a surtout un éveil de la conscience nationale.
L'économie de commerce et l'éveil national appellent un ordre politique nouveau qui se réalise grâce à une contrainte extérieure.
[...] Quel bilan à la fin de l'ère Meiji ? On assiste à l'émergence d'un nouveau pays industriel qui entre dans la modernité. Son taux de croissance est de Le Japon développe ses industries lourdes : sidérurgies, charbonnage, électricité, bateaux, armes mais l'industrie du textile reste dominante de la valeur de la production industrielle) : soie pour les exportations et l'industrie cotonnière à Osaka. Le rôle du commerce extérieur est vital (les exportations japonaises sont multipliées par trois entre 1870 et 1910) car les devises permettent l'achat des ressources minières et alimentaires. [...]
[...] Le Japon conquiert la Mandchourie en 1931 et crée le royaume de Mandchoukouo en 1932. Puis il s'empare de la Mongolie intérieure en 1933-1934, d'une partie de la Chine en 1937, occupe l'Indochine en 1941 et attaque Pearl Harbor le 7 décembre 1941. En juin 1940, le Japon met en place la sphère de coprospérité qui comprend la Chine (en partie), l'Indochine, le Siam, la Birmanie, les Indes néerlandaises, la Nouvelle-Guinée et les Philippines. En février 1942 il crée à Tokyo le Ministère de l'Asie orientale et marque sa volonté de créer une DIT en Asie du Sud-est. [...]
[...] Le Japon du XIXe siècle à nos jours Le Japon pose un problème : c'est une exception. En effet, ce pays d'Asie n'a jamais été colonisé mais a été colonisateur ; il a connu une révolution industrielle et la formation d'un capitalisme autochtone ; il est innovateur dès le siècle et lutte militairement et économiquement contre l'occident. En 1860 il choisit la voie du Wakon Yosai : "un esprit japonais, une technique occidentale". I Avant le Meiji Le Japon est féodal et dirigé par les shoguns de la famille Tokugawa. [...]
[...] Exportations agricoles de soie et de coton. L'Etat freine les importations de produits agricoles et utilise les devises procurées par les exportations pour des achats de biens d'équipement en Europe occidentale. Une première originalité du développement japonais a donc été un faible endettement. Le facteur humain a pu servir la croissance : politique nataliste sous Meiji (interdiction d'infanticides et avortement, hygiène, médicament) : 30 millions d'habitants : 50 millions d'habitants. Cette croissance permet de soutenir une ouverture et accroître la puissance. [...]
[...] Culturellement, le Japon affirme son occidentalisation et sa japonité. La puissance militaire, inséparable du progrès économique, s'impose en Asie. Le Japon s'engage dans une politique expansionniste envers la Chine et l'Asie orientale. En 1894 et 1895 se déroule une guerre entre le Japon et la Chine qui se termine par le Traité de Shimonoseki : le Japon y gagne le contrôle indirect de la Corée, il prend Formose, les îles Pescadores, le sud de la Mandchourie et Port Arthur. Il reçoit des indemnités de guerre et des privilèges commerciaux. [...]
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