Le Japon va cependant connaître, pendant la Première Guerre mondiale, un nouvel essor économique : libre de tout engagement en Europe par l'alliance anglaise de 1902, le Japon ne s'impliquera pas militairement dans cette guerre, mais va en revanche devenir un fournisseur privilégié en armement des puissances belligérantes. Puissance conquérante, le Japon va, de plus, initier une phase de colonisation des territoires chinois et ainsi s'imposer comme grande puissance asiatique. (...)
[...] Des revendications sociales qui restent sans réponse Ces élites vont être le relais des revendications sociales de la nouvelle masse des ouvriers de l'industrie. En effet, dès 1918, de très nombreux mouvements de grève ont lieux dans la plupart des secteurs de l'industrie. Le syndicalisme se développe à cette période, avec par exemple la constitution en 1919 de la Fédération générale japonaise du Travail regroupant 70 syndicats. L'opposition patronale et étatique reste cependant très forte, les meneurs peuvent être poursuivit et condamnés. [...]
[...] Le sentiment national est en recul, et la méfiance envers l'armée est profonde chez les classes ouvrières. Conclusion : La société japonaise de la fin des années 30 est donc divisée, à plusieurs échelles : si le développement industriel rapide présage un avenir économique glorieux pour le Japon, il conditionne également la mise en place d'une nouvelle hiérarchie sociale, révélant une partie des déséquilibres du Japon, et la misère de ses pauvres. De plus, de nouveaux enjeux vont opposer les japonais à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale : la majorité des citoyens, soutenue par des élites sous contrôle total de l'Etat, va affirmer son désir de pacifisme aux élections générales de 1937 ; cependant c'est l'autorité militaire qui va véritablement mener le payer pendant la guerre. [...]
[...] La production japonaise est assurée majoritairement par une kyrielle de petites entreprises traditionnelles, utilisant des techniques désuètes, dans les secteurs alimentaires, textiles elles sont pauvres en capital mais exportent énormément. Le secteur moderne (sidérurgie, métallurgie, chimie ) se développe progressivement, mais les grandes entreprises, riches en capital et utilisant des techniques avancées, ne représentent cependant qu'une part réduite de la production japonaise : elles exportent peu, et dépendent du besoin d'armement et des commandes de l'Etat. La concentration de ces groupes se fait autour des zaibatsu, ateliers souvent familiaux aux départ, qui regroupent différents secteurs d'activités (compagnies commerciales et industrielles, banques et qui sont donc autonomes financièrement. [...]
[...] Il sera par exemple le premier actionnaire du Chemin de fer Sud- mandchourien ! La structure économique japonaise est donc modifiée : de grands groupes, riches en capitaux, émergent et s'imposent au détriment d'activités telles que l'agriculture. Bien vite, ces changements vont entraîner leurs lots de mécontentements et de revendications sociales, dans une société inégalitaire ou les laissés-pour-compte sont de plus en plus nombreux. Une transformation de la répartition des hommes et de leurs activités Dès 1914, la pression démographique et l'exode rural bouleversent la répartition de la population active au Japon. [...]
[...] Le taux de croissance élevé s'explique par la baisse du taux de mortalité, avec l'utilisation de méthodes médicinales occidentales, la lutte contre les maladies infectieuses et les épidémies (tuberculose, grippe, terriblement meurtrières à l'époque), et une vaccination systématique contre ces maladies. En 1938, un Ministère de la Santé publique est crée. La mortalité infantile est en recul également, avec les premières mesures de protection de la mère et de l'enfant et la mise en place de dispensaires en 1939. Des allocations et allègements fiscaux sont également accordées aux femmes enceintes pendant la guerre : le gouvernement encourage les familles nombreuses, majoritairement rurales, dans laquelle chaque enfant est une force de travail. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture