Jack, l', éventreur, contexte, vie, londonienne, fin, XIX, siècle
A partir de la fin de l'année 1888 et pendant l'hiver qui suit, l'Angleterre est frappée par un fait-divers troublant : une vague d'assassinats est perpétrée à l'encontre de prostituées par Jack the Ripper ou Jack l'Eventreur. Ces faits se passent sous le règne de la reine Victoria (née le 24 mai 1819, décédée le 22 janvier 1901 ; règne 20 juin 1837 à 1901). A l'époque, cette histoire est une très grande frayeur, aujourd'hui c'est un mythe criminel qui fascine et beaucoup d'écrits en tout genre (dramatique, psychologique, sociologique) tentent de faire la lumière sur cette affaire mystérieuse. De nombreux auteurs proposent une identité de l'assassin, mais aucune preuve n'est réellement concluante et l'assassin n'a toujours pas été démasqué. Cependant, les multiples théories et hypothèses n'enlève pas le certain charme de cette histoire, bien au contraire.
[...] A cela s'ajoute une hantise de la mort qui provoque une véritable mélancolie. Les Victoriens des années 1880-1890 ont reçu une éducation dans laquelle la mort a une place essentielle. J.-B. Priestley (romancier anglais, 1894-1984) : Le roman du milieu du siècle est rempli de maladies ravageuses, d'agonies lentes, de funérailles et de cimetières (même des manuels scolaires( ) ne pouvaient s'en dispenser). Là où nous plaçons du sexe un peu partout, ils avaient la mort. Là où nous nous soucions d'amants, après les avoir regardés s'approcher, eux se préoccupaient de réunions autour du lit de mort, attentifs à chaque variation du pouls. [...]
[...] La littérature pornographique connait une grande réussite et est lue avec avidité. Néanmoins, les tabous sont pesants. Les épouses cachent les pieds incurvés des petits meubles sous des draperies, ainsi que les pieds de leurs pianos afin d'éviter toute impulsion érotique en les contemplant. Ceci démontre sans doute des frustrations et des désirs difficilement cachés. Edward Glover, psychiatre, déclare que les femmes sexualisaient leurs pianos et la pruderie, comme la licence sexuelle, la perversion érotique et la névrose, sont signe de conflit et de frustration Il y avait des sujets dont il ne fallait donc pas parler. [...]
[...] Mais revers de la médaille dans la partie Est de la ville s'entassent une population défavorisé et des immigrants venus de l'Europe centrale. La misère, la pauvreté dépasse celle des autres villes d'Europe. L'East End est composé en grande partie des installations portuaires, des docks de la ville. L'East End comprend les quartiers de Spitalfields, Bethnal Green, Shoreditch, Hachney and Whitechapel. L'East end se compose d'une population pauvre, défavorisée, les maladies, l'alcoolisme et la prostitution gangrène cette partie de la ville. [...]
[...] Depuis le XVIème siècle, Londres ne cesse de grandir. En 1881, Londres compte 5 millions d'habitants et en 1891. Cette accroissement de la population est dût en grande partie à des vagues successives d'immigrations. Une impression d'étouffement et d'écrasement humain se fait nettement sentir. Avec l'arrivée du chemin de fer, les solidarités de quartier sont détruites et les ségrégations sociales sont aggravées. Des enfants chétifs errent en quête de nourriture, les asiles de nuit, les Doss- House, recueillent des épaves rongées par la tuberculose ou l'alcoolisme. [...]
[...] Le contexte social est aussi troublé par des révoltes ouvrières, la police dirigée par le préfet Warren doit réprimer cette révolte dans le sang. On est ici dans un contexte social particulier criminogène où la violence engendre la violence ce qui donne une certaine logique (continuité) au meurtre de Jack l'éventreur. Des odeurs nauséabondes et toxiques provenant d'Usines et d'ateliers imprègnent la ville et sont à l'origine de certaines maladies comme les nausées, les diarrhées ou les migraines. Jusqu'à la fin du siècle, Londres est certes une métropole mais elle fait largement penser à un village de campagne d'une part à cause des odeurs et d'autres part à cause des déjections des chiens et des chevaux, de la tradition combattue d'élever des porcs à côté des logis, du bétail amené à pied dans la ville jusqu'aux abattoirs. [...]
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