La fin tourmentée de la IIIe République provoquée à la fois par l'instabilité politique, la guerre et la « tragédie » de Vichy avait imposé aux responsables de la Résistance une réflexion, et une prise de conscience dont le programme du CNR s'était fait l'écho. Le pays aspire au renouveau. Le Général de Gaulle entend la demande des Français et signe l'acte de mort de la IIIe République. La IVe République était le Régime de toutes les espérances. Mais les responsables politiques en sont restés au stade des vœux pieux et les institutions rapidement privées du consensus nécessaire ont connu une dérive qui a affaibli puis emporté la IVe République. Toutefois, la IVe République est loin de n'avoir connu que des échecs, elle a réussi le relèvement économique de la France de la guerre, en essayant d'établir une société plus juste, plus ouverte sur l'Europe et le Monde. Mais elle n'a pas su résoudre le problème de l'instabilité politique et ministérielle générée par des institutions inadaptées, ce qui l'a empêché de maitriser certains conflits coloniaux.
Nous pouvons donc nous demander si l'excès de parlementarisme a rendu la IVe République inefficiente.
La quatrième république se caractérise par un excès de parlementarisme à l'origine d'une grande instabilité politique. Mais cette prééminence de l'Assemblée ne l'empêche pas de connaitre de grandes réussites qui passent notamment par la reconstruction de la France. Enfin, nous verrons que l'instabilité finira par emporter la quatrième République en ne lui permettant pas de faire face aux événements de grande ampleur auxquels elle a été confrontée.
[...] La première est le fait d'Antoine Pinay, d'emblée très populaire et qui symbolise parfaitement le «français moyen». De mars à décembre 1952, il se consacre à la politique financière et réussit le redressement du franc grâce à une politique de rigueur salariale et de mesures fiscales appréciées par l'opinion. Il évite de se prononcer sur la CED et les problèmes coloniaux. Mais c'est surtout la tentative de rénovation entreprise par Pierre Mendès France qui intéresse l'opinion et surtout la jeunesse. [...]
[...] La Constitution de 1946 organise un régime parlementaire, avec un "exécutif" dualiste et un parlement bicaméral. Le Parlement a deux chambres avec des pouvoirs inégaux. La Chambre basse, l'Assemblée nationale, composée de 619 membres, dont 544 pour la métropole, est élue pour 5 ans au suffrage universel direct, à la représentation proportionnelle. Elle vote la loi, investit par élection le Président du Conseil et met en jeu la responsabilité du gouvernement (faculté de le renverser). La Chambre haute change de dénomination, ne porte plus le nom de Sénat, mais celui de Conseil de la République, et n'a plus que des fonctions consultatives. [...]
[...] Il est également installé en France à Strasbourg. Il a à son actif d'importantes réalisations telles que la CEDH (Convention européenne des Droits de l'Homme). En démissionnant de la CECA en 1955, Jean Monnet veut accélérer la construction de l'Europe. Les négociations s'engagent à Messine en 1955. Elles durent 18 mois et malgré le retrait de la Grande-Bretagne, elles aboutissent à la signature, le 25 mars 1957, du Traité de Rome qui institue la Communauté Economique européenne. La CEE est dotée d'institutions politiques aux pouvoirs supranationaux plus limités que la CECA, mais bien supérieurs à une simple coordination. [...]
[...] La rupture du tripartisme et la naissance d'une double opposition 2. La 3e force face au double péril communiste et gaulliste ne dure que 4 ans et se disloque en raison de ses contradictions internes et externes 3. Les tentatives de rénovation échouent MAIS UNE OEUVRE DURABLE EN DE NOMBREUX DOMAINES LE DEBUT DES “TRENTE GLORIEUSES” 1. La IVe République trouve une France économiquement ruinée Une reconstruction rapide sous l'égide de l'Etat 3. Le progrès social Une politique extérieure ambitieuse : la marche vers l'Europe et le règlement à l'amiable de certains contentieux coloniaux 1. [...]
[...] La vie quotidienne des Français s'améliore assez vite à partir des années 50. Symboliquement, on peut dire que l'on sort de l'après-guerre en 1949, lorsque les tickets de pain sont supprimés. La société française change alors rapidement, opère une véritable mutation et abandonne définitivement ses caractères traditionnels : on entre dans une société de consommation. La Sécurité Sociale est mise en place en 1945, un fonds de Solidarité Nationale destiné à venir en aide aux personnes âgées est créé. En 1950, le SMIG (Salaire minimum interprofessionnel garanti) augmente le pouvoir d'achat des bas salaires et incite à la consommation. [...]
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