[...] Le tripartisme perdure jusqu'au moment où les ministres communistes sont révoqués, en mai 1947, en raison de leur opposition à la politique coloniale de la France. La France accepte le plan Marshall et choisit donc l'atlantisme (alliance centrée sur les Etats situés de part et d'autre de l'Atlantique Nord). Les communistes radicalisent leur opposition au gouvernement et soutiennent les grèves violentes de 1947 et 1948.
En avril 1947, De Gaulle crée un parti d'opposition, le RPF (rassemblement du peuple français), pour promouvoir la réforme des institutions.
A l'Assemblée, une coalition hétéroclite se forme : la « troisième force ». Pour exister, les partis qui la composent doivent faire sans cesse des compromis. L'instabilité ministérielle est donc permanente : 23 gouvernements se succèdent de 1947 à 1958. Cette instabilité favorise le succès de partis d'extrême-droite.
En 1956, 56 députés poujadistes sont élus à l'Assemblée. Le poujadisme utilise le malaise de certaines classes moyennes qui n'arrivent pas à s'adapter aux nouvelles conditions économiques (premiers supermarchés).
Malgré l'instabilité, la IVe Rép. Réalise une oeuvre importante :
- L'économie française est modernisée
- La construction européenne est lancée (oeuvre notamment des ministres français Schuman et Monnet)
- Antoine Pinay (droite), président du Conseil en 1952, réalise le redressement financier de la France et crée le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti)
- le socialiste Guy Mollet (1956-1957) inaugure une politique sociale en instaurant la 3e semaine de congés payés et crée un fond de retraite financé par la vignette automobile.
2. Les crises externes
La troisième force, favorable à un projet européen, se divise sur la question de la CED (Communauté européenne de défense). Les opposants au réarmement de l'Allemagne dans le cadre d'une défense européenne l'emportent (traité signé en mai 1952, rejeté par le Parlement en août 1954).
La question coloniale va précipiter la chute de la IVe Rép. Le radical Pierre Mendès-France met fin à la guerre d'Indochine en 1954, mais l'agitation se développe en Tunisie, au Maroc et surtout en Algérie.
Les attentats du 1er novembre 1954 marquent le début de la guerre d'Algérie. L'opinion publique française est majoritairement hostile à l'indépendance de l'Algérie. La France répond aux attentats par la violence.
En mars 1956, la Tunisie et le Maroc accèdent à l'indépendance, mais Guy Mollet accroît la répression en Algérie. Trois gouvernements se succèdent sans parvenir à régler le conflit, alors que les militaires mènent une politique de plus en plus indépendante à Alger (...)
[...] Une nouvelle République au sortir de la guerre 1. La restauration républicaine Par le référendum du 21 octobre 1945, les Français disent oui à l'élaboration d'une nouvelle Constitution par 96% des votes. Cela signifie que la Constitution de la IIIe République, suspendue sous Vichy, n'est pas reconduite. Les femmes ont désormais le droit de vote. Une Assemblée constituante est élue le 21 octobre 1945. Elle est dominée par trois partis : PCF, SFIO, MRP (mouvement républicain populaire). Les députés reconduisent le général De Gaulle comme président du gouvernement provisoire de la République française. [...]
[...] Dans la foulée, les gaullistes emportent largement les élections. III. L'EXERCICE DU POUVOIR A. La République gaullienne 1. De Gaulle au centre de la vie politique De Gaulle au pouvoir De Gaulle devient la figure centrale de la vie politique française. Dans la gestion du pouvoir, De Gaulle prend en charge tous les grands dossiers. Le 1er ministre (Michel Débré puis George Pompidou) est utilisé comme un éxécutant. De Gaulle impulse les grandes réformes économiques et sociales, incarne la grandeur de la France à l'étranger. [...]
[...] L'UDR (Union pour la défense de la République) remporte largement les législatives. En 1969, De Gaulle propose un référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation. Le 25 avril, le non l'emporte à ce qui entraîne la démission du président deux jours plus tard Pompidou : la continuité gaullienne Georges Pompidou est élu au second tour de l'élection présidentielle le 15 juin 1969 face à Alain Poher). Si sa politique européenne diffère de celle de son prédécesseur, il reprend à son compte la pratique des institutions mise en place par De Gaulle. [...]
[...] Il engage les réformes de la Sécurité sociale et des retraites dans la fonction publique. Elles sont très impopulaires et provoquent de grandes grèves. Il doit céder en partie. En 1997, Chirac décide de dissoudre l'Assemblée nationale. Mais les élections donnent la majorité à l'union de la gauche, la gauche plurielle PC, PRG, Verts). Jospin est nommé Premier ministre. Il fait voter des réformes : semaine de 35h. CMU (couverture maladie universelle pour ceux qui ne peuvent pas payer les cotisations de la sécu). [...]
[...] Pour sortir de la crise, De Gaulle propose dès 1959 l'autodétermination aux Algériens : ils peuvent choisir librement leur statut politique. Cela provoque une vague de mécontentement chez les partisans de l'Algérie française. La crise culmine avec le putsch des généraux à Alger le 22 avril 1961. De Gaulle applique l'article 16 et met fin à l'insurrection. L'échec du putsch entraîne l'émergence d'un mouvement secret, l'OAS. Il tente de s'opposer à l'indépendance algérienne par des actions terroristes contre le FLN et le pouvoir gaulliste. Le 22 août 1962, De Gaulle échappe à un attentat organisé par l'OAS, au Petit-Clamart. [...]
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