Tout au long de cette seconde moitié du XXème siècle et jusqu'en ce début de XXIème siècle, l'Italie a toujours accueilli favorablement les dispositifs d'intégration, la création d'instances supranationales auxquelles elle participe activement et les élargissements successifs de la CEE puis de l'Union européenne. L'Italie s'est pendant très longtemps démarquée par une vision fédéraliste de la construction européenne et pourtant, depuis les années 2000 et l'accession de Silvio Berlusconi à la présidence du conseil des ministres, la position italienne vis à vis de l'Union européenne connaît sinon des bouleversements, du moins des évolutions majeures. L'Italie apparaît aujourd'hui à de nombreux observateurs hésitante sur la route à suivre : se rapprocher des Etats-Unis dans une optique atlantiste ou bien poursuivre dans la voie de l'approfondissement politique. La question qui se pose est donc, dans quelle mesure l'Italie est-elle un membre actif de l'Union européenne ? Dans un premier temps nous verrons que la politique italienne est profondément marquée par son appartenance à l'Union européenne mais aussi que l'Italie joue un rôle majeur dans les institutions européennes. Enfin nous nous intéresserons à la position italienne dans le concert diplomatique européen
[...] Bien que le président du conseil italien soit devenu l'une des plus proches amis européens de George W. Bush, cela n'a pas suffit pour changer la politique pro-européenne de l'Italie. Les efforts faits par Silvio Berlusconi et son ministre de la défense Antonio Martino pour donner à l'Italie une position plus pro-atlantiste et plus euro-sceptique n'ont pas amené de résultats significatifs. Ils ont rencontré sur ce chemin des résistances multiples, celle de l'Europe, celle au sein même des institutions italiennes des partis d'opposition, mais aussi au sein de la coalition gouvernementale elle-même ainsi que du président de la République. [...]
[...] En 1947, les Etats-Unis proposent une aide financière à tous les Etats d'Europe pour les aider à se reconstruire. Cette aide, connue sous le nom de plan Marshall donnera naissance à l'Organisation pour la Coopération et le Développement en Europe. L'Italie en fait partie comme, à l'époque tous les pays d'Europe de l'Ouest. En 1951, Jean Monnet et Robert Schuman propose à tous les pays qui le désireraient de mettre en commun les productions d'acier et de charbon, productions stratégiques puisque permettant de fabriquer des armes, dans le but d'empêcher l'apparition d'une nouvelle grande puissance militaire en Europe. [...]
[...] Ses buts étaient donc clairs : rétablir les économies des pays dévastés par les guerres successives par la coopération et faire en sorte que cette coopération puisse empêcher toute nouvelle guerre. Il semble donc assez peu logique qu'un pays engagé depuis plus de cinquante ans dans une démarche fondamentalement pacifiste décide d'aller faire la guerre à un pays qui ne l'avait agressée ni elle ni même un de ses alliés. Pour autant peut-on voir dans cette intervention en Irak une trahison des fondements de la dynamique de construction européenne ? [...]
[...] Depuis leur réforme en 1999, c'est la région la plus méridionale de l'Italie qui a été désignée comme une des cibles prioritaires des fonds structurels : quatre programmes interrégionaux ont été mis en place dans les domaines de l'environnement, des infrastructures aéroportuaires, des parcs industriels et de la protection civile, particulièrement contre les incendies qui y sont fréquents. Depuis 2000 l'Italie est le troisième pays bénéficiaire des fonds structurels dans l'Europe des Quinze avec 14,6%. Une partie des fonds a également été investies dans la création d'organisations d'aide au secteur agricole. [...]
[...] Mais le système des Etats fut plus fort et le projet fut abandonné. Dans les années 1960, les fédéralistes italiens s'intéressent de plus en plus aux Communautés qu'ils avaient commencé par critiquer, la construction européenne qu'ils avaient rêvée rapide prendrait peut être simplement plus de temps. A cette époque, les trois Communautés européennes sont le théâtre d'un compromis laborieux entre différentes conceptions de l'Europe et la Commission devient l'interlocuteur privilégié des gouvernements. A Spinelli qui y est nommé en 1971 y jouera, comme ses autres compatriotes un rôle politisant, il pense que son pouvoir d'initiative en fait bien plus qu'un simple organe administratif, il s'agissait de mettre ne valeur le caractère politique de la Commission, notamment en évitant la prolifération des comités intergouvernementaux. [...]
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