Le 12 décembre 1969, un attentat à la bombe contre la Banque de l'agriculture à Milan fait dix-huit morts et quatre-vingt-dix blessés. C'est le moment le plus aigu d'un « automne chaud » qui marquera le début de quatre ans d'agitation pendant lesquels on a pu craindre parfois pour le sort même de la jeune démocratie italienne. On attribuera la responsabilité de l'attentat à l'anarchiste Pietro Valpreda, et il sera emprisonné. Un autre anarchiste, G. Pinelli, trouvera la mort pendant un interrogatoire et dans des conditions troublantes. Il faudra arriver au mois de mars 1972 pour que trois militants d'extrême droite soient inculpés de participation à l'attentat; mais Valpreda devra attendre la fin du mois de décembre de la même année pour être mis en liberté provisoire. Confuse, passionnée, faite de rebondissements spectaculaires, l'affaire Valpreda reflète bien cette période de la vie italienne pendant laquelle, tirant profit de la situation générale du pays et des difficultés des partis à résoudre la crise du « centre gauche », les groupes extrémistes de droite et de gauche se livrent à une succession d'actions violentes dont le plus souvent il sera difficile d'établir avec certitude quels sont les auteurs.
[...] De Lorenzo, qui avait été mêlé à la trouble affaire du Sifar, et l'amiral G. Birindelli, commandant des forces navales de l'O.T.A.N. pour le sud de l'Europe. Cela donne du crédit à ceux qui parlent des pistes noires et craignent que les néo-fascistes ne veuillent imposer en Italie un régime analogue à celui qui a été instauré en 1967 par les colonels grecs, et participent ainsi à un vaste complot international visant à établir un cordon sanitaire anticommuniste sur les côtes septentrionales de la Méditerranée (Turquie, Grèce, Espagne, Italie). [...]
[...] Pella, du ministère pour la Réforme de l'administration publique. Les dépenses publiques décidées par le Parlement et non encore effectuées atteignent sept mille mil liards de lires pour le premier semestre de 1971. Les voitures avec chauffeur, appartenant à l'État, sont au nombre de Dans la marine de guerre il y a 134 bateaux et 200 amiraux . Du fait de ses dettes, la municipalité de Rome doit affecter 83 p de ses entrées au paiement des intérêts. Avec presque employés, les postes italiennes trient la moitié du courrier d'une ville comme New York, où le personnel n'atteint pas personnes. [...]
[...] Parmi les tâches que la D.C. confie à G. Andreotti, il y a celle de récupérer, pour le parti, les voix égarées sur la droite. Sous l'apparence d'un retour au centrisme, il s'agit d'un gouvernement de transition chargé d'appliquer une politique pragmatique, mai s dans des conditions très difficiles, car il doit aussi faire face à une situation économique qui s'est fortement dégradée et tenter de l'endiguer. La dégradation économique Jusqu'en 1968, l'économie de l'Italie peut encore don ner l'impression de progresser, bien qu'au ralenti. [...]
[...] GORRESIO, Le Sixième Président, Milan / F. KINDLEBURG, Le Pouvoir et l'Argent, Milan / O.C.D.E., Études économiques et monétaires annuelles / A. PALADIN!, L'Injustice dans les salles d'audience, Milan / G. TAMBURRANO, Histoire et chronique du centre gauche, Milan, 1972. [...]
[...] Les commissions qui devraient la mettre au point changent et se succèdent au gré des péripéties politiques. Dix ans plus tard, les compromis entre les partis, les syndicats et l'Ordre des médecins aboutissent à l'appro bation d'une loi nettement insuffisante. Aussi en fé vrier 1969, le ministre Ripamonti nomme-t-il une nouvelle commission pour étudier le problème. Il faudra attendre octobre 1970 pour que le gouvernement s'engage à présenter au Parlement une réforme substituant aux mutuelles un Service national de la santé et éten dant à tous l'assistance hospitalière. [...]
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