Dans son discours d'adieu au Congrès, Washington déclare : « l'Europe a des intérêts qui ne nous concernent peu ou pas du tout. » Le père fondateur des USA pose ainsi les bases d'une tradition isolationniste confirmée par la doctrine Monroe en 1823. Si l'engagement des USA en 1917 vient rompre cette tendance séculaire, l'interventionnisme wilsonien ne s'avère pas durable et le rejet du Traité de Versailles en 1919 et 1920 par le Sénat y met fin définitivement. Des lors des tendances et forces contraires pèsent sur la définition de la politique extérieure des USA
[...] Une évolution se dessine dans les relations avec l'Amérique Latine, amorçant la fin de la politique du Big Stick. Mais le poids des réflexes idéologiques et des intérêts est tel qu'on ne peut renverser facilement la tendance. Si les troupes américaines ne sont que très lentement rappelés des pays qu'elles occupent, les interventions armées sont de moins en moins fréquentes. Les événements du Mexique et du Nicaragua surtout illustrent cette évolution. La situation intérieure de ces pays risquant de léser les intérêts des USA, deux ambassadeurs ( Dwight Morrow et Stimson) sont envoyés pour établir une atmosphère de coopération. [...]
[...] A la même date le service militaire est rétabli. En mars 1941, les USA font un pas de plus dans l'engagement auprès des nations en guerre contre l'Axe en adoptant la loi prêt-bail qui offre la possibilité de prêter aux pays amis de grandes quantités d'armes. Cette loi est conçue comme le moyen d'aider la Grande Bretagne sans entrer directement dans le conflit avec l'Allemagne. En août 1941, Roosevelt et Churchill signent la Charte de l'Atlantique qui dressent la liste des principes qui devront présider à la reconstruction du monde après la victoire des Alliés. [...]
[...] Aussi le gouvernement est-il davantage à la recherche d'une nouvelle manière de conduire ses relations avec le reste du monde plutôt qu'il n'a la volonté, ou même la possibilité, de couper les ponts. L'isolationnisme sert en réalité de paravent pour masquer des interventions à la fois dans le domaine de la limitation de l'armement et du renforcement des intérêts américains. Mais la crise de 1929 et la montée des périls va ébranler cette capacité des USA de nier leur potentiel d'intervention. II. Des contraintes et des attitudes contradictoires pèsent sur la politique extérieure de Roosevelt (1933-1941) A. Le sommet de la vague isolationniste (1933-1936) 1. [...]
[...] Ainsi en 1930, toute immigration est formellement interdite. La traduction économique de ce repli est le tarif douanier Fordney Mc Cumber adopté en 1922 par le Congrès, et qui fait passer les droits de douane moyens de 21% à 38%. Forts de leurs techniques, de leurs richesses, et persuadés de leur supériorité, les USA choisissent de vendre en refusant d'acheter, de se fermer aux autres pour penser à eux- mêmes d'abord. On a donc véritablement un retour dans les années 20 à un isolationnisme économique, politique et culturel qui s'explique par les déceptions de la paix, la question de la paix, l'opinion publique qui souhaite un retour à la normale Back to normalcy et le peur des idées extrémistes. [...]
[...] Ayant des ramifications dans les grandes universités, les Eglises, le monde des affaires, ce forum constitue autant une société de pensée qu'une pépinière de diplomates. La tâche la plus urgente pour le secrétaire d'Etat Charles Evans Hughes quand il est nommé en mars 1921 est le rétablissement des relations normales avec l'Allemagne. C'est chose faite en août 1921 part le traité de Berlin qui reprend la plupart des clauses du traité de Versailles, sans pour autant créer d'obligations pour les USA. [...]
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