Intervention militaire russe en Syrie, intérêts stratégiques, ambitions, après-conflit régionales, terrorisme international, Vladimir Poutine, Bachar el-Assad, politique, djihadistes, Ukraine
"Le seul moyen de lutter efficacement contre le terrorisme international — en Syrie comme ailleurs — (…) est de prendre de vitesse, de combattre et de détruire les terroristes sur les territoires qu'ils contrôlent sans attendre qu'ils arrivent chez nous.", déclarait Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, le 30 septembre 2015, dans un discours annonçant le début d'une intervention militaire russe en Syrie.
La coopération russo-syrienne date d'avant l'indépendance de la Syrie. Elle fut formalisée par un traité secret entre les hauts dignitaires soviétiques et les futurs dirigeants syriens en 1946, et traverse la Guerre froide avant une période de froid, à partir de 1985 et la perestroïka.
[...] Projection de la force militaire de la Russie et exposition de ses capacités stratégiques. La Syrie a été la première opportunité pour l'armée russe de combattre dans les conditions de la révolution dans les affaires militaires fondée sur les technologies de l'information (IT-RMA). Moscou a pu tester son système de surveillance et reconnaissance (ISR, munitions à guidage de précision), son système C2, ses tirs de précision à distance de sécurité ⇒ son complexe de reconnaissance et de frappe. Ex : drones → depuis 2012, progrès considérable dans la qualité et la quantité de sa flotte de drones ⇒ théâtre syrien : 60 à 70 drones de reconnaissance et de guerre électronique en moyenne ont opéré en permanence dans le ciel. [...]
[...] Attention, de nombreux analystes soulignent que ce n'est pas seulement un principe choisi : c'est aussi un principe par défaut, lié aux faiblesses logistiques de Moscou, que ce soient aux niveaux de l'approvisionnement, de l'expérience de combat en coalition, ou de la capacité de projection de forces expéditionnaires Ainsi, l'intervention militaire russe était motivée par des intérêts multiples, à la fois régionaux et plus globaux, et pour les réaliser, la Russie s'est imposée deux principes stratégiques. Sixtine va désormais évoquer l'impact de l'intervention militaire russe, ses réussites, mais aussi ses limites. II- L'intervention militaire russe, au bilan globalement positif, a renversé le cours du conflit syrien, mais sans apporter de solution politique durable pour y mettre un terme. La Syrie, un laboratoire pour expérimenter, se perfectionner et rayonner. Expérimentation de la nouvelle pensée stratégique russe et de ses armes. [...]
[...] L'efficacité de la doctrine stratégique russe a mis fin au monopole occidental sur le processus politique et a permi à la Russie de s'imposer comme puissance régionale et internationale majeure. ⇒ l'expérience syrienne a permis de perfectionner l'effort des forces russes et des commandants des forces terrestres russes (composantes des complexes reconnaissance-frappe tactique et stratégique, autonomes et mobiles). Projection de l'image d'une puissance militaire agile et sophistiquée. Évaluation de l'intervention : bilan et leçons tirées. Un bilan globalement positif et des objectifs de départ remplis. Il est encore trop tôt pour dresser le bilan définitif de l'intervention russe en Syrie, notamment parce que la plupart des informations sont classifiées. [...]
[...] → étendre les zones d'influence russes en Syrie, contenir l'expansion militaire de l'Iran sur le territoire syrien etc. Conclusion L'intervention militaire russe en Syrie a été une opportunité pour Moscou de déployer un contingent de forces de façon coordonnée et à une vaste échelle, et a eu des répercussions importantes dans la doctrine stratégique russe. Les forces armées russes se sont perfectionnées sur le terrain syrien, ce qui a permi à Moscou de développer et d'expérimenter sa nouvelle pensée stratégique. [...]
[...] L'intervention militaire russe en Syrie : quel bilan ? Introduction « Le seul moyen de lutter efficacement contre le terrorisme international — en Syrie comme ailleurs — ( ) est de prendre de vitesse, de combattre et de détruire les terroristes sur les territoires qu'ils contrôlent sans attendre qu'ils arrivent chez nous. », déclarait Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie, le 30 septembre 2015, dans un discours annonçant le début d'une intervention militaire russe en Syrie. La coopération russo-syrienne date d'avant l'indépendance de la Syrie. [...]
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