La première Internationale naîtra dans ce contexte, pourtant elle sera un échec et ne survivra tant bien que mal que douze ans. Celle qui la suit quant à elle sera plus réaliste et donnera lieu à un relatif succès jusqu'au coup d'arrêt de la Première Guerre mondiale.
Qu'est ce qui motive ces naissances et évolutions ? Comment s'organisent ces premières Internationales et quelles sont les questions majeures auxquelles elles sont confrontées ? Voici les questions auxquelles nous allons tenter de répondre.
Et pour ce faire, nous analyserons dans une première partie l'avènement de l'A.I.T., pour ensuite dans une seconde partie nous pencher sur l'Internationale socialiste et ouvrière en tant que prolongement de l'idéal internationaliste sous une forme différente
[...] - Celles-ci concernent d'autres problèmes. À peine le marxisme dit orthodoxe l'a-t-il emporté sur le révisionnisme doctrinal théorisé par Eduard Bernstein (c'est chose faite officiellement depuis le congrès d'Amsterdam en 1904) qu'il se trouve en face de situations radicalement nouvelles : les tensions impérialistes s'aggravent, l'Asie se réveille, la guerre menace, la révolution russe de 1905 met à l'ordre du jour la lutte des masses sur un plan autre que parlementaire ou corporatif. - Les grands débats sur le problème colonial, les moyens d'action à employer contre la guerre, la nature de l'impérialisme font apparaître de nouveaux clivages : à la droite de l'Internationale, malgré l'unité de sentiment proclamée à Bâle en 1912, se constitue, surtout en Allemagne, un courant franchement impérialiste. [...]
[...] ANGENOT, L'Utopie collectiviste : le grand récit socialiste sous la Deuxième Internationale, P.U.F., Paris J. DROZ, Le Socialisme démocratique, 1864-1960, Paris J. FREYMOND, La Ire Internationale. Recueil de documents vol., Genève, 1964-1971 G. HAUPT, La IIe Internationale, 1889-1914. Essai bibliographique, Paris-La Haye ; M. MOLNAR, Le Déclin de la Ire Internationale. La conférence de Londres de 1871, Genève S. [...]
[...] - Sur cette toile de fond se dessinent des courants d'opinion divers et mal structurés, que l'A.I.T. va refléter : trade-unionisme anglais, dont l'influence est au début déterminante, mais qui se révélera bientôt fortement insulaire ; mutuellisme français ; républicanisme ardent des hommes de quarante-huit, les mazziniens notamment, etc. - Un comité provisoire va d'abord se mettre en place. Il est composé de vingt et un Anglais, dix Allemands qui, à l'exception de Karl Marx, ne joueront qu'un rôle secondaire, neuf Français, dix Italiens, deux Polonais et deux Suisses. [...]
[...] II- L'internationale socialiste et ouvrière : l'union de sections libres. La mise en place Les difficultés premières - Née entre juillet 1889, date à laquelle se tiennent deux congrès ouvriers internationaux à Paris lors du centenaire de la Révolution française, et août 1891 où se réunit le premier congrès unitaire à Bruxelles ; la IIe Internationale existe toujours, mais sa grande époque coïncide avec les années antérieures à la Première Guerre mondiale. - La renaissance d'une Internationale ouvrière, après la disparition de l'A.I.T., s'est heurtée à de grandes difficultés. [...]
[...] Le difficile implantation hors d'Europe - L'européocentrisme de la IIe Internationale ne facilitait pas son implantation hors d'Europe, sinon aux États-Unis et chez certains émigrés installés en Amérique latine ou dans les colonies. Mais sa vocation humanitaire et de défense des opprimés attira vers elle au début du XXe siècle les regards des Cubains, des Persans et de quelques intellectuels arabes, japonais, chinois ou indiens. - Les premières organisations de ces pays qui se considéraient comme socialistes cherchèrent le contact avec l'Internationale ou s'en réclamèrent. Elle se révéla cependant incapable d'élaborer une stratégie mondiale et d'offrir une perspective commune aux opprimés de tous les continents. [...]
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