Intérêt d'un Etat, pratiques immorales, bombardement d'Hiroshima, sécurité intérieure, menace intérieure, institutions démocratiques, ordre moral, Ceausescu, realpolitik
De toute évidence, les intérêts de l'État justifient le recours à des pratiques immorales, dans la mesure où cet État risquerait de disparaître sous l'effet d'attaques externes et internes. Comme on ne peut pas toujours répondre à la violence par la discussion, il faut pouvoir y mettre un terme, rapidement, de peur qu'elle ne gangrène tout. En effet, à l'intérieur d'un État se trouvent des personnes qui veulent le détruire pour des raisons idéologiques (anarchistes, extrémistes, mercenaires venus d'autres États), ou parfois parce qu'elles ont perdu leur capacité de jugement (tueurs en série ou personnes dérangées mentalement). De même, les ennemis extérieurs de l'État peuvent déclarer la guerre, et à ce moment on ne peut pas "faire le raffiné" et aller jusqu'à respecter la vie de ceux qui veulent détruire la vôtre.
[...] Comment alors se permettre de reprocher à des ambitieux leur quête du pouvoir ? N'ont-ils pas raison de considérer la vie comme une compétition où ce sont les plus malins qui l'emportent ? Le peuple n'est-il pas le plus souvent composé de personnes qui ne comprennent rien aux grands enjeux politiques ? C'est en tout cas l'argument qu'oppose Calliclès à Socrate, il dénonce le manque de personnalité de ceux qui accusent les autres d'immoralité, qui se disent parce qu'en fait ils sont faibles, sans énergie et qu'ils attendent que la solution miracle tombe du ciel. [...]
[...] En d'autres termes, quand bien même on sauverait les intérêts de millions de personnes, le fait d'en sacrifier d'autres millions pour cela est injustifiable. IV. L'exemple du Cambodge Nous pouvons prendre l'exemple du Cambodge qui dut subir des raids aériens en 1973 de la part des États-Unis alors en guerre contre le Vietnam. De paisibles paysans, des femmes et des enfants ne comprenant rien au combat idéologique du communisme contre le libéralisme, furent rayés de la carte ou ont subi les effets secondaires des gaz toxiques répandus sur tout leur territoire. [...]
[...] Ils firent souffrir leur peuple en exigeant de lui le plus fort taux de natalité de toute l'Europe. Les femmes étaient obligées d'avoir des enfants, quels que soient leurs désirs, leur état de santé ou leurs moyens économiques. Ces enfants bénéficiaient d'une éducation très poussée, on encourageait les athlètes, les virtuoses, les petits génies, mais ceux qui étaient anormaux étaient emmenés dans des camps sans hygiène où on les laissait se faire dévorer par des rats. Tant d'enfants non désirés n'étaient pas aimés par leurs parents, car ils symbolisaient leur soumission passive au régime et une source de problèmes dont ils se seraient bien passés. [...]
[...] Nous pouvons déjà observer autour de nous des personnalités qui se complaisent à jouer les « petits et qui se disent dans leur tête (heureusement qu'il y a des personnes comme moi pour tout prendre en charge, sinon, ce serait le chaos mais cela n'est rien à côté de ce qui peut se passer dans les sphères supérieures du pouvoir où une sorte d'ivresse gagne ceux qui se sentent investis d'une mission d'envergure appelée pompeusement intérêts de l'État ». À partir du moment où les hommes politiques savent jouer sur le registre des émotions (espoir et crainte), ils rabaissent le peuple à une espèce d'animal bien dressé à se comporter comme ils le veulent. Ils obtiennent le consentement volontaire de leur asservissement au leader. [...]
[...] Même l'enfant pris en faute cherche à se justifier, il ne reconnaît pas facilement ses torts. Dès lors, il ne faut pas confondre la Raison d'État et une stratégie politique consistant à maquiller des actes odieux sous le vernis d'une défense pseudo légitime. C'est tout l'art du chef d'État de faire en sorte que des actes immoraux paraissent la seule solution possible à un problème politique. Nous pouvons prendre l'exemple du « military commisssion de 2001. En réaction aux crimes du 11 septembre 2001, le président G. [...]
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