intégration, mondes du travail, 1789, 1946
Problèmes : à quoi s'intégrer, comment s'intégrer ?
En 1789, le tiers état se proclame assemblée nationale = la nation est donc née. Avec la nuit du 4 aout, suite aux révolutions municipales et paysannes, la Grande peur a lieu. Les privilèges sont supprimés ou rachetables. Or cela signifie que c'est la société d'ordres qui agonise. Les privilèges, seigneuriaux, provinciaux ou municipaux, sont balayés. Ce qui meurt, c'est une société d'ordres. L'on proclame ainsi la nation souveraine et indivisible « une et indivisible ». Une déclaration des droits de l'homme et du citoyen est ainsi proclamée. Hormis le préambule qui fait référence à l'assemblée nationale en France, les 17 articles de la déclaration ne montrent pas d'où ça vient en ce sens on peut lui attribuer une valeur universelle. Mais ce n'est pas encore la déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'ONU en 48. Avec cette nation une et indivisible, la déclaration des droits fixe les principes fondateurs d'un nouvel ordre social. C'est vrai que l'on a le sentiment que cette déclaration est étymologiquement parlant à caractère républicain : elle concerne la chose publique. Il n'y a aucune référence à la monarchie monde nouveau qui est en train de naître. Ainsi, les grands principes du nouvel ordre social sont la liberté individuelle, l'égalité en droits et la propriété. Donc, la question qui est posée est celle de l'intégration des individus au corps national. Or, en abolissant les privilèges, on a supprimé les corps intermédiaires, à commencer par les ordres, mais aussi les corps de métier. Ces ordres, ces corps intermédiaires, ont tenté et parfois avec succès, de faire obstacle au développement de l'absolutisme monarchique. Avec la suppression des corps intermédiaires il y a un grand vide entre individu et nation. Cela risque d'entraîner une atomisation du corps social et un délitement du lien social. Ainsi l'on risque de passer à ce que Mirabeau appelle « un agrégat inconstitué de peuples désunis », à une nation d'individus isolés. Sieyès, dans Qu'est ce que le tiers état travail reconnu par la pensée des lumières, comme le substrat de la société, comme son fondement. La propriété est désormais pleine et entière (alleux = 10% sous l'Ancien Régime / ou exploitation qui se transmet de père en fils mais toujours propriété éminente du seigneur). Désormais la propriété est pleine et entière = c'est le résultat du travail. Et la liberté interfère avec tout cela. Il s'agit de savoir comment les mondes du W contribuent à l'intégration des individus dans la nation. En même temps, la propriété est l'aboutissement du travail, mais elle est aussi la garantie de la liberté : la liberté est la propriété de soi (Diderot). En même temps la propriété borne la liberté. « Ma liberté étend celle de l'autre à l'infini » (Bakounine)
En même temps ce travail doit être un facteur d'intégration à la nation.
[...] Mais l'intégration se développe aussi grâce à l'état social. vers l'état social ou état providence A partir des années 1880 ( question sociale est pense de plus en plus en termes larges et au niveau du plus grand nombre. L'élargissement du champ d'action de l'état va permettre à l'état d'intervenir dans le champ social. L'état est déjà intervenu mais seulement ponctuellement. Depuis la convention montagnarde, en passant par la loi de 1841 ou celles sur l'instruction ( effets indirects sur les mondes du W = intervention s'accroît. [...]
[...] ( démocratisation au sein des mondes du travail se développe. La question de la démocratie sociale reste un problème de fond Face à la désagrégation des liens sociaux / Face aux risques d'anomie sociale / Face au processus de désaffiliation La fin de la société d'Ordres Les cadres traditionnels du travail et de la société sont en partie supprimés : changement des règles du jeu social. Le libéralisme peut se mettre en place. ( suppression des privilèges, des monopoles, des corps intermédiaires (corps de métiers, seigneurie ) = d'où un risque d'atomisation des individus. [...]
[...] Alors que l'intégration dans un cadre national marque cette période, d'autres pensent à élargir les horizons. La première internationale naît dans le courant 1860. Avec les grandes libertés proclamées par la troisième république ( nouveaux corps intermédiaires qui peuvent naître= syndicats, partis politiques. Le POF naît à la fin des années 70, début 80 ( Jules Guesde et Paul Lafargue en sont les principaux animateurs ( idées de Marx se diffusent de façon souvent didactique, au risque de trahir la pensée de l'idéologue. Mais en même temps, ces partis politiques, ouvrent à l'ère des masses. [...]
[...] Mais ceux là vont devenir à leur tour des conservateurs. Pour contrer la société des agriculteurs de France ( société nationale d'encouragement à l'agriculture du boulevard st Germain (Gambetta) = sous le grand ministère de Gambetta ( création pour la première fois, d'un ministère de l'agriculture autonome. Pour encourager le progrès = républicains font intervenir les préfets (discours du préfet de Bagnols pour un comice agricole). Nostalgie de l'ordre éternel des champs (Maspétiol) ( Résistances à l'intégration. _Le monde rural commence son délestage = perte de vitesse. [...]
[...] Tout cela disparaît à la fin de la guerre, mais l'idée reste maintenue. Sous le Cartel des gauches ( idée de créer un conseil supérieur de l'économie = sera instauré ( établir un partenariat pour gommer les luttes dans l'intrêt de tous. La reconstruction amène l'intervention de l'état + pensions que l'état doit payer = élargissement de son influence dans le champ du social. Dans l'entre deux guerres ( assurances sociales crées + droits des salariés (cotisation) = changement important qui se produit. [...]
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