La IVe République prend naissance dans des conditions particulières et un contexte plutôt difficile. La guerre qui a duré de 1939 à 1945 a considérablement affaibli la France ainsi que ses institutions politiques qui ont été gravement touchées. Le climat dans lequel la IVe République voit le jour est donc mouvementé.
[...] Une incommunicabilité entre Parlement et le gouvernement A. La suprématie du Parlement : une référence à la IIIe République La Constitution de la quatrième République rétablit le bicamérisme, mais face à l'Assemblée, le Conseil de la République (l‘équivalent du Sénat) n'a pas de pouvoir réel, il est seulement consultatif. Le régime qui s'installe alors est un régime d'Assemblée où celle-ci domine tout le jeu politique. Le gouvernement éprouve donc du mal à s'imposer face à cette Assemblée prépondérante. De même, le fait que le président de la République soit désormais élu par l'Assemblée illustre bien ce rapport de force, celui-ci n'exerçant qu'une magistrature d'influence. [...]
[...] Cependant ce mode de scrutin ne permet pas l'émergence d'un parti majoritaire qui orienterait la vie politique. Les partis politiques, en l'absence d'une majorité, sont donc obligés de s'allier et c'est ainsi que des coalitions ne cessent de se former. Seulement, elles se font et se défont très fréquemment, ce qui ne permet pas d'unifier le paysage politique. Aucun parti ne peut ainsi prendre le monopole de la vie politique et ainsi, le gouvernement ne parvient pas à se faire représenter correctement. [...]
[...] Seulement, l'Assemblée étant prédominante, le gouvernement est obligatoirement soumis. De même, lorsque la question de confiance est posée, si le gouvernement est mis en échec sur son texte, le cabinet tout entier doit démissionner, ce qui ne permet pas la stabilité des différents ministères. L'Assemblée n'ayant aucun contre-pouvoir réel effectif, elle peut alors pour des raisons uniquement politiques renverser un gouvernement lors d'une question de confiance si elle est simplement en désaccord avec sa politique. Il est donc fréquent que plusieurs ministères se succèdent ainsi. [...]
[...] Très vite, le parti gaulliste ainsi que les communistes furent exclus de toutes les coalitions qui formèrent les différents gouvernements. Mécontents de ne plus participer de façon officielle à l'élaboration de l'action politique de la quatrième république, ils exercèrent continuellement une pression sur les ministères. De même, ayant joué un rôle déterminant dans la vie politique, celle-ci se retrouve affaiblie par cette exclusion, ce qui déteint sur les différents gouvernements. De plus, à cette période, la question coloniale prend de plus en plus d'importance, l'opinion publique se divise et les ministères éprouvent beaucoup de difficultés à résoudre ce problème. [...]
[...] L'instabilité ministérielle sous la quatrième république La quatrième république prend naissance dans des conditions particulières et un contexte plutôt difficile. La guerre qui a duré de 1939 à 1945 a considérablement affaibli la France ainsi que ses institutions politiques qui ont été gravement touchées. Le climat dans lequel la quatrième république voit le jour est donc mouvementé et une série de questions se posent alors. Tout d'abord on se demande si une nouvelle Constitution doit être élaborée. Il apparaît vite que cela est indispensable si on veut repenser les institutions, et ainsi plusieurs projets voient le jour. [...]
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