Dès le XXe siècle, et plus précisément à partir de la Première Guerre mondiale, la France assiste à la naissance d'un mal nouveau : l'inflation. Ce phénomène inédit va alors parcourir l'histoire économique du pays durant tout le siècle, constituant un problème majeur, difficile à comprendre et à contrer pour bien des gouvernements, alternant pics remarquables et accalmies, pour finalement être enrayé à l'aube du XXIe siècle dans le cadre de la construction européenne.
Depuis le début du XIXe siècle et jusqu'aux dernières années de la « Belle Époque », le taux d'inflation moyen était proche de 0%. Certes, les prix augmentaient ou baissaient légèrement d'une année sur l'autre (poussée inflationniste de 1910-1911 due à la mauvaise récolte et à la crise marocaine, par exemple), mais ces faibles variations se compensaient souvent en l'espace de quelques années.
Dès lors, il paraît légitime de s'interroger sur l'origine de cette stabilité monétaire. L'usage de l'étalon-or semble ainsi en être la principale cause : ce système monétaire stipule en effet que chaque monnaie établit son taux de change officiel par rapport à l'or, en faisant par là une monnaie internationale, servant d'intermédiaire aux échanges et une réserve de valeur. L'étalon-or, qui a vu le jour en Angleterre au XVIIIe siècle, fut adopté par la quasi-totalité des pays au cours du XIXe. Ainsi, l'or, en tant qu'étalon international, assurait une parité fixe entre les différentes monnaies. Avec le système étalon-or, la politique monétaire fut fortement contrainte par le stock d'or mondial, ce qui limitait naturellement l'accroissement de la masse monétaire, premier facteur d'inflation (selon la théorie quantitative de la monnaie). Un tel système garantissait donc une inflation moindre, voire inexistante.
[...] L'inflation en France au XXe siècle Dès le XXe siècle, et plus précisément à partir de la Première Guerre mondiale, la France assiste à la naissance d'un mal nouveau : l'inflation. Ce phénomène inédit va alors parcourir l'histoire économique du pays durant tout le siècle, constituant un problème majeur, difficile à comprendre et à contrer pour bien des gouvernements, alternant pics remarquables et accalmis, pour finalement être enrayé à l'aube du XXIe siècle dans le cadre de la construction européenne. [...]
[...] En accord avec le ministre des Finances, Valery Giscard d'Estaing, il décide de procéder à la dévaluation du franc, le 8 août 1969, qui s'accompagne d'une politique de rigueur. Au début des années 1970, les politiques de régulation sont remises en cause : le gouvernement doit choisir entre l'inflation, couplée à un chômage limité, ou la lutte contre cette hausse des prix, pouvant entraîner une récession de l'activité et, par là, un plus grand nombre de chômeurs. L'accélération de l'inflation, liée en partie au choc pétrolier, rend nécessaire l'intervention. [...]
[...] Cumulant les fonctions de premier ministre et de ministre des Finances, il s'annonce comme défenseur des grands équilibres. Pour ce faire, il met au point un plan de lutte contre l'inflation, présenté le 22 septembre 1976. Celui-ci est dicté par l'idée que l'inflation résulte de l'accroissement des coûts de progression et de la progression des salaires, et qu'en freinant la demande, il est aussi envisageable de résorber les déficits extérieurs. Dès lors sont entre autres mis en place un dispositif de blocage des prix, un freinage des salaires, et un relèvement des taux d'intérêt. [...]
[...] Freiner la progression des salaires et augmenter les prélèvements ralentissent la demande, donc l'inflation, mais relancent le chômage, tandis que les mesures de soutien à l'activité sont inflationnistes. La stagflation rend donc vaine chacune de ces politiques. Plans de relance et plans de lutte contre l'inflation s'enchaînent alors jusqu'à la démission de Jacques Chirac le 25 Août 1975. À l'automne 1976 est lancé le plan de soutien à l'économie : la reprise de l'activité est rapide mais brève, la situation de l'emploi ne s'améliore pas et l'inflation menace à nouveau. [...]
[...] Vers un retour à la stabilité Le tournant libéral et la désinflation compétitive Après l'échec de la politique de relance menée par le gouvernement Mauroy et deux dévaluations successives en octobre 1981 et juin 1982 est effectuée par les socialistes une troisième dévaluation du franc de (celui-ci aura donc perdu 20% par rapport au printemps 1981). L'ensemble des mesures présentées dans le même temps constitue un réel tournant de la politique économique vers la rigueur, prix à payer pour maintenir le franc dans la SME et pour juguler le mal inflationniste. Les premiers résultats sont encourageants : l'inflation régresse, tout comme le déficit commercial et celui de la balance des paiements. [...]
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