Les inégalités en France ont connu une période de forte réduction à l'après-guerre ce qui a favorisé une certaine moyennisation de la société mais les années 1980 ont remis en question la loi de Kuznets affirmant la réduction des inégalités à long terme. On voit aujourd'hui que la société est de plus en plus polarisée et le lien social plus fragile. La réduction des inégalités à la fin de la Seconde Guerre mondiale a conduit à une certaine moyennisation de la société dont il s'agit de comprendre les tenants et les aboutissants.
Les 30 glorieuses témoignent en effet d'une réduction des inégalités dont il serait difficile de contester la réalité.
[...] Une couverture sociale performante financée par un impôt progressif est mise en place dés 1945. L'imposition progressive des revenus est elle aussi facteur de réduction des inégalités. Des politiques redistributive se sont dés lors mises en place et se sont traduites par un revenu additionnel (après prélèvements et transferts) pour les revenus les plus bas et par une diminution des revenus les plus hauts. La réduction des inégalités qui découle de cette meilleure allocation des ressources favorise ainsi la demande qui favorise la croissance économique en maintenant un certain pouvoir d'achat et en créant des emplois. [...]
[...] D'abord, les inégalités d'ordre économiques se sont considérablement réduites. En ce qui concerne les inégalités de revenu, les écarts ont été sensiblement réduits sur les 45 dernières années, mais cette réduction est très concentrée dans le temps : dans un premier temps entre et 1970, les hauts salaires ont augmenté plus vite que les salaires du bas de l'échelle puis c'est le contraire qui se produit entre 1970 et 1975 ce qui a favorisé une réduction des inégalités salariales. Les inégalités de patrimoines ont également été réduites et les tranches sociales les plus aisées en ont été les premières victimes. [...]
[...] La fin du déclin des inégalités questionne la réalité de la moyennisation de la société, on observe depuis ces dernières années des bouleversement sociaux qui conduisent à une polarisation de la société. En effet les inégalités paraissent beaucoup moins légitimes qu'avant car si avant le travail qui était le facteur privilégié dans le partage de la valeur ajoutée, ce sont maintenant les revenus du capital qui permettent de s'enrichir. De plus l'état français étant fortement redistributeur, les inégalités qui persistent(et elles sont nombreuses ont l'a vu)sont d'autant plus frustrantes pour les populations qui en souffrent, augmenté en plus du processus de cumul des inégalités. [...]
[...] Le déclin du monde paysan et la forte industrialisation en sont une des premières causes. Dans le monde du travail, les différences se sont beaucoup atténuées. La salarisation a permis d'unifier les revenus et à créer une standardisation au niveau de la consommation. En conséquence, consommer et acheter deviennent une habitude pour les Français. Cette consommation permet l'équipement matériel des ménages, dont dans les années 1960 et 1970. Cette homogénisation des modes de vie est permise par les changements dans le monde du travail. [...]
[...] Ainsi les groupes se redessinent et la différenciation se fait de plus en plus entre les inclus qui sont bien intégrés, qui ont un emploi stable et les exclus La progression de l'individualisme semble être l'explication la plus plausible à ce fractionnement des classes sociales. avènement de l'individu en tant que sujet social remplace aujourd'hui le groupe autrefois considéré comme entité majeure de la sphère sociale. Les individus se retrouvent donc de plus en plus isolés et doivent faire face à leurs difficultés seuls. [...]
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