Industrialisation, urbanisation, relations complexes, abonneurs, développement de la fabrique, travail à domicile, industries de l'habillement, Paris, région de Lille, méthodes de travail, répartition tâches productives, spécialisation du travail, giletières, sweating-system
Les confectionneurs de Lille emploient à eux tous plusieurs milliers de travailleurs à domicile dans les quartiers ouvriers de Lille […] ainsi que dans nombre de villages environnants. L'industrie en chambre du vêtement pénètre sans cesse dans de nouvelles localités, envahit de proche en proche jusqu'aux hameaux les plus reculés : d'une part les employeurs, en quête de force de travail disponible à bas prix, étendent graduellement le cercle de recrutement géographique de leur personnel ; d'autre part, les fabricants de machines à coudre inondent toute la région de leurs placeurs, de leurs "abonneurs" qui, faisant miroiter l'appât de fortes rémunérations futures, poussent à l'acquisition à crédit de machines, suscitent une fraîche main-d'œuvre à domicile en des villages ou des logis restés étrangers jusque-là à l'industrie du vêtement […] La coupe a lieu à l'atelier patronal.
[...] C'est à Liverpool qu'arrivent les exportations de coton, provenant du sud des États-Unis. Manchester se trouve aussi à proximité de mines de charbon, ce qui permet d'acheminer facilement le charbon pour alimenter les machines à vapeur. B. Au début du XIXe siècle, la ville s'industrialise Le blocus continental stimule son industrie textile et la ville passe de 53 000 habitants en 1800 à 200 000 en 1891. À cette époque Lille compte une vingtaine de filatures occupant plus de 15 000 ouvriers, une activité de tissage plus modeste qui en occupe 5 000, une activité de confection qui en fait la première place de France. [...]
[...] Industrialisation et urbanisation : des relations complexes Doc. La confection dans la région de Lille aux environs de 1900 Les confectionneurs de Lille emploient à eux tous plusieurs milliers de travailleurs à domicile dans les quartiers ouvriers de Lille [ ] ainsi que dans nombre de villages environnants. L'industrie en chambre du vêtement pénètre sans cesse dans de nouvelles localités, envahit de proche en proche jusqu'aux hameaux les plus reculés : d'une part les employeurs, en quête de force de travail disponible à bas prix, étendent graduellement le cercle de recrutement géographique de leur personnel ; d'autre part, les fabricants de machines à coudre inondent toute la région de leurs placeurs, de leurs « abonneurs » qui, faisant miroiter l'appât de fortes rémunérations futures, poussent à l'acquisition à crédit de machines, suscitent une fraîche main-d'œuvre à domicile en des villages ou des logis restés étrangers jusque-là à l'industrie du vêtement [ ] La coupe a lieu à l'atelier patronal. [...]
[...] Le gilet se fait à fretin, Templeneuve. » B. Le sweating-system Littéralement, « système de la sueur », ce mode de production correspond au travail à domicile urbain. C'est une forme de production nouvelle qui apparaît avec l'industrialisation, contrairement aux deux précédentes. Cette organisation de la production prend un caractère massif à la fin du XIXe siècle surtout dans les capitales comme Londres et Paris. Par exemple, en 1904, on trouve à Paris 800 000 ouvriers en chambre, dont près de sont des femmes, majoritairement dans le secteur textile, mais pas seulement (chaussures, cartonnage, etc.). [...]
[...] À la fin du XIXe siècle, la ville de Lille est fortement industrialisée. On y repère une prédominance de l'industrie du textile, il y a la présence de filatures, d'activités de tissages. Le terme d'industrialisation signifie un développement économique et surtout industriel fondé sur une production de masse, une forte division du travail, et qui a pour objectif la rentabilité maximale des moyens de productions. Ce processus est beaucoup porté par les progrès technique, scientifique et grâce à une population ouvrière nécessaire. [...]
[...] Le petit atelier résiste en raison de la qualité de la production, et parce que le savoir-faire mobilisé peut difficilement être copié par la machine. De plus, le savoir- faire du petit atelier permet de s'adapter aux exigences de la demande et permet de répondre à une production limitée. C'est pourquoi on trouve notamment le petit atelier dans les secteurs du luxe où la demande est par définition peu étendue. Ainsi, les grandes capitales européennes représentent le milieu idéal pour cette forme de travail. [...]
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