Pendant la seconde moitié du XIXème siècle et la première moitié du XXème siècle, l'industrialisation se développe massivement sur toute une partie de la planète. Dès les années 1850-1860, l'industrialisation européenne fait apparaître des traits nouveaux qui touchent aussi bien les domaines de progrès scientifique et technique (chimie, électricité, magnétisme) que l'organisation interne des entreprises (division accrue du travail, séparation des services). Leur diffusion va bouleverser le visage de l'activité industrielle et du travail humain, au point que la période allant grosso modo de 1880 à la fin des années 1920 peut apparaître comme une «seconde révolution industrielle». Les secteurs clés de cette nouvelle mutation économique sont l'énergie électrique, le pétrole, l'automobile…
Cette industrialisation s'est effectuée selon les règles du capitalisme avec une intensité inégale selon les pays, déterminant ainsi des changements plus ou moins profonds et rapides des structures sociales et des modes de vie. Il s'agit d'un processus d'extension et d'intensification des activités industrielles. Un pays est dit industrialisé à partir du moment où la production industrielle dépasse la production agricole. Cette évolution économique engendre de profonds changements sociaux et culturels.
L'industrialisation est un phénomène complexe qui dépend des cadres macro-économiques et technologiques, évolue en fonction des réactions sociales et culturelles, et se développe au gré des orientations politiques.
La société est l'ensemble des personnes, privées ou publiques, ayant un but commun. Le terme « sociétés » regroupe les différentes sphères sociales parmi lesquelles l'Etat, les distinctions de classe, de genre, de mode de vie…
Il convient de limiter le cadre d'étude aux pays d'Europe de l'Ouest qui connaissent une forte industrialisation, comme par exemple la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie.
La période 1914-1945 se compose d'une alternance de phases de croissance et de crises, ce rythme irrégulier provocant de profonds traumatismes qui ont favorisé les crises politiques et le déclenchement des deux conflits mondiaux. Il s'agit donc d'étudier le phénomène de l'industrialisation et ses conséquences sur la société, sans oublier les éventuelles interdépendances entre les sphères économique et sociale.
Comment évolue le phénomène de l'industrialisation entre 1914 et 1945 ? Quelles formes prend-il ? Quelles sont les répercussions de l'industrialisation sur les diverses composantes de la société ?
[...] Ce schéma d'engagement étatique est inspiré par des concepts paternalistes. Concernant l'Angleterre, sous l'impulsion de Churchill, la mobilisation industrielle du pays est menée avec vigueur. Malgré un certain interventionnisme étatique, la production reste largement encadrée par les entreprises privées. Dés 1940, un système de priorités est mis en place pour cibler l'effort de guerre. Finalement, un ministère de la production de guerre est créé en 1942. Ainsi, la production sidérurgique est maintenue au même niveau et celle des industries mécaniques augmente. [...]
[...] La capacité de défense de la France avait été négligée tout au long des années 20. Par exemple, entre 1918 et 1930, aucun crédit n'a été accordé à la construction de chars. Mais les dépenses militaires sont relancées à partir de 1934 et surtout 1938. Pendant le conflit, directement ou indirectement par le biais de la sous-traitance, la majorité de l'industrie française travaille de grès ou de force pour l'Allemagne. A partir de 1942, le recrutement de main d'œuvre destinée à l'effort de guerre devient une priorité. [...]
[...] Enfin, la période 1914-1945 traduit un mouvement progressif vers la contractualisation des rapports sociaux, la mise en œuvre de l'Etat- providence, et l'encadrement de la consommation de masse. Cette évolution porte les germes de la montée en puissance d'un marché plus homogène en Europe occidentale, par delà les grandes options institutionnelles prises lors de la signature du Traité de Rome en 1957. Sources Industrialisation et sociétés en Europe occidentale, 1880-1970, E. Buissière, P. Griset, C. Bouneau et JP. Williot Europe occidentale : industrialisation et sociétés (1880-1970), G. Dumont et R. Revuz Petite histoire des faits économiques et sociaux, J. [...]
[...] Par contre, la production des houillères chute considérablement : elle passe de 230 à 175 millions de tonnes de 1939 à 1945. La crise des années 1930 a eu des conséquences importantes sur la société. Concernant la France, il faut constater la stabilisation de la main-d'œuvre dans les années 1930. Selon Gérard Noiriel, la raréfaction de l'emploi liée à la crise des années 1930 a provoqué une réduction de la mobilité ouvrière. A la même époque, un autre caractère de la classe ouvrière prend naissance : l'hérédité professionnelle, c'est-à-dire que l'on devient ouvrier de père en fils, dans la même usine. [...]
[...] Ces deux plans ont également pour objectif de régler la question des réparations dues par l'Allemagne à la France, sources de tensions entre les deux pays. Mais globalement, la situation financière est rétablie en Europe occidentale. En 1924, l'Allemagne possède une nouvelle monnaie, le Reichsmark. Le Royaume-Uni rétablit la convertibilité-or d'avant-guerre de la livre sterling dés 1925, ce qui entraîne de fait une surévaluation de la monnaie anglaise. De même, le franc est stabilisé par Raymond Poincaré entre 1926 et 1928, mais au prix d'une dévaluation de 80% de sa valeur de 1914. [...]
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