Industrialisation, accélération des transformations économiques et sociales, France du XIXe siècle, croissance économique, consommation, commerce transatlantique, système proto-industriel, Restauration, Monarchie de Juillet, monde rural, Napoléon III, Baron Haussmann
L'Europe au XIXe siècle a été marquée par une forte croissance économique. Cette croissance stimule et implique des comportements individuels qui se transforment, et une hausse significative de la consommation. Les attentes des consommateurs conduisent le marché à s'organiser, notamment par l'émergence du commerce transatlantique. La nouvelle demande ébranle les fondements du travail traditionnel. En effet, les anciennes méthodes de travail ne paraissent plus assez performantes et on privilégie désormais le recours à des techniques innovantes, productives et visant à un gain de temps, d'argent et à un meilleur rendement.
[...] 350 000 Parisiens sont chassés du centre par les travaux et la hausse du prix du foncier ou des loyers. Le projet haussmannien présente toutefois des limites : les extrémités parisiennes se trouvent encore plus divisées qu'auparavant, le centre reste très encombré et insalubre, des monuments médiévaux jugés inutiles sont rasés pour faire place à des monuments nouveaux . Les autres villes sont petites. Quelques villes industrielles et commerçantes sont toutefois en croissance. Néanmoins, des villes de province s'aménagent sur le modèle de Paris (grands boulevards à Marseille, Bordeaux, Orléans. [...]
[...] Les forces d'impulsions de la première industrialisation Tout d'abord l'État qui, jusqu'en 1850 fixe des lois sur les communications, les poids et mesures et impose un protectionnisme douanier ainsi que le contrôle de la banque de France. Il intervient par ailleurs dans l'éducation afin de former une main-d'œuvre plus qualifiée. Les grandes écoles se développent et permettent la maîtrise des techniques modernes. Sous l'influence du libéralisme prôné par l'économiste JB Say, les entrepreneurs se lancent dans l'industrialisation dans le textile et la mécanique. [...]
[...] En outre, la crise frumentaire (disette) et le choléra entrainent un exode rural massif. Le développement de villes sur les lieux de production et d'extraction (charbon, fer) met fin aux activités traditionnelles. Cela entraîne la désertification de certaines régions et bon nombre de personnes, dans l'impossibilité de vivre uniquement de l'agriculture sont contraintes de se faire embaucher dans les nouvelles industries ou bien de migrer vers les villes. A. Paris, le reflet d'un phénomène de concentration industrielle favorisant l'urbanisation Au cours du XIXe siècle, la population des villes est en croissance de surtout à partir de la monarchie de Juillet, non pas par accroissement naturel, mais par afflux de population des campagnes vers les grandes villes : Paris passe de 714 000 à 1 054 000 soit + Pourtant Paris concentre dangerosité, pollution, insalubrité, cherté de la vie . [...]
[...] La fin de la pénalisation de la grève en 1864 illustre cette évolution. Jusqu'alors, non seulement la grève était interdite, mais aussi elle constituait un délit sanctionné pénalement. Le 25 mai 1864, le Corps législatif adopte la loi dite « loi Émile Ollivier », du nom de son rapporteur, député républicain de la Seine. Cette loi autorise la « coalition des ouvriers », c'est-à-dire la grève qui cesse d'être un délit sauf en cas de violence, de menaces ou d'atteintes à la liberté du travail. [...]
[...] L'industrie textile se spécialise en plusieurs grands pôles : coton, soie, laine . Elle est la première des industries de consommation et connait un essor considérable, entrainant avec elle l'essor des industries de la construction mécanique, et de l'industrie chimique (blanchiment/teinture). Le coton est donc le produit moteur de la première industrialisation. Les économies occidentales profitent de cet essor jusqu'en 1880. Sa croissance est liée soit à la satisfaction de besoins simples, ceux de l'habillement et de l'ameublement, par des produits peu coûteux comme les cotonnades pour une clientèle populaire, dont les revenus sont presque entièrement consacrés à l'alimentation et au loyer, soit à celle de la clientèle des classes moyennes ou supérieures et à celle des élites traditionnelles qui exigent des produits de haute qualité (lainages, soieries, belles cotonnades imprimées . [...]
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