Impacts des flux migratoires, économie, société, organisation de l'espace, Etats-Unis d'Amérique, 1880
Le phénomène migratoire revêt une grande importance aux États-Unis, pays neuf conquis et mis en valeur par une population de pionniers émigrés d'Europe. Ils ont donné corps au mythe de la « Frontière », qui explique la grande mobilité de la population américaine.
Il faut comprendre le terme « migrations » dans ses deux sens : d'une part, le déplacement de populations venant d'autres pays et continents (l'immigration et son impact économique et spatial) ; d'autre part, les déplacements de populations sur le territoire américain même (migrations internes, à plusieurs échelles).
[...] Des mutations spatiales intérieures profondes à partir des années 1920, mais surtout dans l'après-45, renforcées par la grande crise industrielle des années 1970-80 : elles vont dans le sens d'un rééquilibrage partiel du territoire. Les dynamiques migratoires et spatiales récentes (recensement de 1999) ne confirment qu'en partie seulement ces tendances. III. Depuis les années 1980, on peut se demander si les États-Unis restent un pays d'accueil et une machine à intégrer ses populations. Sur le plan intérieur, de nouveaux facteurs de mobilité géographique apparaissent Une inversion des flux migratoires ? [...]
[...] - au contraire, la politique se fait plus souple au profit de certaines catégories d'immigrants : années 1940 (pan Bracero), après 1965 (Hart Celler Act). Globalement, les migrations de réfugiés et de travailleurs qualifiés se multiplient de même que s'intensifie l'immigration clandestine. ( Les changements dans la composition de l'immigration états- unienne ; le problème de l'immigration hispanique clandestine, de plus en plus préoccupant à partir des années 1960 ; le renforcement de certaines régions qui captent l'essentiel de l'immigration : le Sud-Ouest et le Sud, donnant naissance à une Mexamérique du Texas à la Californie en passant par le Nouveau-Mexique et l'Arizona. [...]
[...] Le défi de la réduction des inégalités est relevé par les Démocrates, de Roosevelt à Johnson, de même l'affirmative action est lancée dans les années Les migrations intérieures ont profondément transformé l'organisation de l'espace aux États-Unis. Et ceci à trois échelles : ( A petite échelle (échelle nationale) : affirmation d'une Sun Belt, dès les années 1940 (en lien avec les dépenses fédérales d'armement et de recherche), renforcée dans les années 1970-80 avec la crise industrielle et l'essor des NTIC ; déclin relatif du Nord-est ; difficultés des régions agricoles touchées par l'exode rural (Grandes Plaines, Midwest), du Vieux Sud et des angles morts du territoire (Ouest intérieur). [...]
[...] ( Les délocalisation à l'étranger et le poids croissant des échanges internationaux renforcent la littoralisation des activités (exemple de la sidérurgie) Le phénomène migratoire trouve toutefois aujourd'hui ses limites alors que les États-Unis sont menacés par le multiculturalisme ( Les limites du phénomène migratoire : - ralentissement de l'immigration depuis le début des années 1990 avec un renforcement des contrôles, notamment le long de la frontière avec le Mexique ; la sélection est de plus en plus draconienne ; toutefois, début 2004, G.W. Bush annonce de nouvelles régularisations massives de clandestins. - une croissance démographique moins rapide du fait de la limitation de l'immigration de pauvreté et de la normalisation relative des comportements démographiques des minorités : la menace du vieillissement de la population américaine est devenue une réalité. - une mobilité intérieure un peu moins forte comme semble en témoigner le recensement de 1999. [...]
[...] Paradoxalement, les États-Unis n'ont jamais autant été menacés, dans le même temps, par le communautarisme. Surtout, la notion de minorité n'a jamais disparu : n'est-ce pas en soi l'aveu d'une importante limite ? [...]
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