« La pauvreté n'est pas une honte, mais c'est l'exploitation des peuples qui l'est. Nous reprendrons tous nos droits, car tous ces fonds sont les nôtres, et ce canal est la propriété de l'Égypte » extrait du discours de Nasser du 26 juillet 1956 à Alexandrie.
Contexte de guerre froide, dont la crise de Suez est sans doute l'une des crises majeures de cette Guerre froide, elle voit le surgissement du tiers-monde dans les relations Est-Ouest, elle matérialise un condominium soviéto-américain de la Guerre froide, tandis que, parallèlement, elle entraîne le constat du déclin européen.
[...] les enjeux du canal de Suez. l'origine du conflit. L'origine du conflit, est la nationalisation de la Compagnie de canal de Suez, le 26 juillet 1956 par le chef d'Etat Egyptien, Nasser, pour comprendre cette nationalisation, il faut remonter plus en amont des relations entre les Etats, les Etats-Unis tournés vers le pacte de Bagdad , qui contraint les Etat-Unis a ne pas intervenir vis a vis de Nasser, car voulant l'intégré a ce pacte, et de l'autre coté, une politique Egytpienne soutenue en général par l'URSS, qui rendit les Etats-Unis hésitant, mais au final, après avoir longtemps négocié avec l'Egypte sur le financement d'un grand barrage à Assouan, le secrétaire d'Etat américain annonça le 19 juillet 1956, que les Etats-Unis retiraient leur offre, la véritable cause du refus était l'arrivée d'armes modernes russes et tchécoslovaques en Egypte et l'annonce d'une conférence neutraliste que Nasser tint dans l'île yougoslave de Brioni le 18 juillet avec Tito et Nerhu, cela représentait l'échec d'une entreprise propre à irriguer un million d'hectares et à accroître le niveau de vie de nombreuses familles égyptiennes, le coup était dur pour le prestige de Nasser, pour s'en remettre il n'hésita pas a nationaliser la Compagnie du canal de Suez. [...]
[...] La discussion se déroula du 5 au 15 octobre. Le Conseil finit par adopter six principes sur la liberté de transit, le respect de la souveraineté égyptienne, la fixation des droits de péage, une procédure d'arbitrage, mais le véto soviétique empêcha, malgré une majorité de 9 voix, l'adoption du principe de la gestion par l'Association des usagers, Nasser, quand a lui, avait dès le 15 septembre, rejeté cette formule, paraissait admettre les six principes Alliances secrètes et conflits. Parallèlement, Français et Anglais se sont entendus, dès le 30 juillet, sur le principe d'une opération militaire conjointe pour reprendre le contrôle du canal, appelait plan Musketeer ( mousquetaire) pour les anglais, et opération 700 pour les français, planifiée à partir du 5 août, opération qui trouve des échos en Israël, où l'on s'inquiète de la militarisation croissante de l'Egypte. [...]
[...] Au final pour le canal de Suez, Le déblaiement était dirigé par le général américain Wheeler, Nasser maintint la nationalisation et en avril 1957, proposa un plan ne tenant même pas compte des six principes du Conseil de sécurité. Tour à tour, les usagers cédèrent et acceptèrent de payer les droits de passage à l'Egypte. Même si l'Angleterre, au début mai, s'inclina. Seul la France, juste avant la chute du gouvernement Mollet le 21 mai 1957, résista et fit appel au Conseil de sécurité. la crise de Suez est une réussite miliaire pour les trois alliés, mais un fiasco diplomatique. Pour la France la situation en Algérie s'est dégradée et l'État est obligé de faire des concessions. [...]
[...] Les anglais refusent toutefois de voir Israël rentrer dans le conflit. II) L'action des Etats pour résoudre le conflit. tentative de négociation. Au départ, la France et l'Angleterre semblaient prêtes à user immédiatement de la force, mais les Etats-Unis les freinèrent, le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères des Etats-Unis, John Foster Dulles, déclara que pour résoudre le problème, il excluait l'usage de la force, Une conférence internationale se réunit à Londres du 1er au 23 août, l'Egypte refusa d'y participer. [...]
[...] Les deux pays devraient arrêter les hostilités et retirer leurs troupes à 16 km du canal. Français et Anglais occuperaient temporairement Suez, Ismaïlia et Port-Saïd pour assurer la liberté de navigation. Israël accepta l'ultimatum et l'Egypte refusa. Une intervention franco-anglaise devait par conséquent en résulter. L'espoir ds deux était de forcer la main à Nasser en prenant le canal comme gage, et finalement d'assurer la chute de Nasser. On comptait sur l'abstention des Etats-Unis, qui n'avaient pas été consultés et de l'URSS, en proie aux difficultés sérieuses que lui suscitait la révolution hongroise. [...]
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