L'impact de la crise de 1929, déséquilibres économiques et sociaux - publié le 28/05/2020

Thèmes abordés

Amérique latine, Getúlio Vargas, Brésil, José Félix Uriburu, Argentine, crise de 1929, déséquilibres économiques, sociaux, Royaume-Uni, État-providence, États-Unis, crise économique mondiale, France, économies capitalistes

Résumé du document

La crise économique mondiale, née aux États-Unis après le krach boursier du jeudi 24 octobre 1929, s'étend à l'ensemble des économies capitalistes de la planète. Quelles sont les réponses aux déséquilibres provoqués par la crise économique dans les années 1930 ? Les déséquilibres provoqués par la crise de 1929 sont multiples et fragilisent les économies capitalistes.

Extraits

[...] Les déséquilibres provoqués par la crise de 1929 Les déséquilibres provoqués par la crise de 1929 sont multiples et fragilisent les économies capitalistes. Les économies occidentales entrent dans une période de dépression. Le système bancaire se porte mal, la production industrielle chute, les entreprises font faillite. Les États sont confrontés au chômage de masse et à l'aggravation de la pauvreté et de la misère. Des émeutes éclatent et des camps de sans-abri se multiplient dans les grandes villes. La France est touchée plus tardivement que les autres économies occidentales, elle est touchée plus fortement et durablement. [...]

[...] En septembre 1931, le Royaume-Uni décide de dévaluer sa monnaie le livre sterling, il est suivi par les États- Unis et La France au cours des années 1930. Pourtant, cette réponse est peu efficace et renforce la méfiance vis-à-vis du système monétaire. Des mesures protectionnistes doivent permettre de faire repartir les industries nationales en protégeant le marché intérieur. Les droits de douane sur les produits importés augmentent. La France et le Royaume-Uni décident de renforcer leurs liens avec leur empire colonial. Face à la chute des prix, les États décident aussi de réduire leurs dépenses, le salaire des fonctionnaires est réduit, les impôts et taxes augmentent. [...]

[...] Cette crise économique et sociale entraîne une crise politique. La vie politique des États est affectée. Dans de nombreux pays, la démocratie est déstabilisée et fragilisée, les partis traditionnels étant jugés incapables de résoudre la crise. En Allemagne, la progression des nazis aux élections suit les évolutions de la courbe du chômage et provoque l'arrivée au pouvoir d'Hitler en janvier 1933, nommé par le président de la République allemande. Les changements politiques sont parfois plus violents et interviennent après des coups d'éclat, renversant les pouvoirs en place. [...]

[...] Les États-Unis sont les initiateurs de ces nouvelles politiques de relance. Élu en novembre 1932, le démocrate Franklin Delano Roosevelt développe en 1933 le programme du New Deal. L'État fédéral soutient les activités économiques, mène une politique des grands travaux, fournit des aides aux chômeurs et coopère avec les syndicats. C'est une entorse au capitalisme libéral qui règne alors dans le monde des affaires. L'intervention de l'État dans l'économie est aussi la voie choisie par la France au moment du Front populaire dès 1936. [...]

[...] En Amérique latine, les politiques dirigistes se doublent souvent de mesures protectionnistes et de nationalisations. Dans tous les cas, que ce soit dans les démocraties ou les régimes autoritaires, les réponses apportées se caractérisent par une plus forte intervention de l'État dans l'économie. Les déséquilibres provoqués par la crise mondiale des années 1930 entraînent des réponses qui remettent en cause le libéralisme, considéré comme un des fondements de la croissance économique. En 1939, ces réponses ont apporté des résultats inégaux, c'est l'entrée dans la Seconde Guerre mondiale qui va permettre la reprise de la croissance en favorisant les innovations. [...]