Après l'invasion allemande de mai-juin 1940, La France se retrouve occupée par les Allemands et connaît, jusqu'en 1944, les « années noires » de son histoire. Le 17 juin 1940, le maréchal Pétain appelle à « cesser les combats ». Il rompt avec la République, instaure le régime de Vichy et recherche la Collaboration avec le vainqueur : ainsi la France a perdu toute autonomie. Le 18 juin 1940, le général de Gaulle lance depuis Londres le premier appel à la Résistance. Les premiers réseaux et mouvements de Résistance apparaissent rapidement. La Résistance s'unifie sous l'autorité du Général de Gaulle grâce au travail de Jean Moulin, et participe activement à la Libération du territoire et à la lutte contre l'occupant. L'apogée de l'action de la Résistance est illustrée dans la création sous l'initiative de Jean Moulin et selon les instructions du général de Gaulle en mai 1943 du Conseil National de la Résistance (CNR), la plus haute institution de la France clandestine qui se voulait un organisme représentatif de la totalité des forces de toutes natures de la Résistance (partis politiques, mouvements de Résistance, syndicats) engagées à l'intérieur contre l'ennemi nazi et ses collaborateurs.
[...] À vrai dire, il a surtout permis à De Gaulle de prouver que la France avait combattu pendant la guerre et que le Conseil Nationale de la Résistance avait essayé de pousser les Français à résister. Ce programme regroupe les bases d'une société où tout le monde serait d'accord, une sorte d'idéal autour duquel tout le monde se reconnaitrait. Le mérite qu'on peut accorder à ce programme est qu'il regroupe toutes les grandes idées de l'époque du point de vue politique (démocratie, liberté de pensée) économique (économie des grands moyens de production, organisation rationnelle de l'économie basée sur les secteurs d'activité) et au niveau social (la sécurité sociale, amélioration des conditions de travail). [...]
[...] Le but du CNR est donc de faire de la Résistance française un tout cohérent, organisé et concentré autour d'une seule institution. Jean Moulin veut d'abord réunir la zone sud et la zone nord (il devient président des comités directeurs de zone sud et de zone nord). Par ailleurs, de Gaulle doit assurer l'accord entre les différentes tendances politiques de la résistance intérieure, notamment les communistes qui posent problème : le doute persiste en effet sur les intentions de ceux-ci et leurs méthodes de résistance ne sont pas forcément appréciées, car elles sont trop agressives. [...]
[...] Ainsi chacun projette son propre conseil politique au sein duquel il serait le seul et unique chef. D'autre part, tous refusent le retour des partis de tous bords, les mouvements ne veulent pas s'affilier. Selon eux, les partis ont causé la défaite, ils ne combattent pas et n'a pas à être représentée au Conseil de la Résistance. Toutefois Un État démocratique ne peut pas vivre et ne peut même pas être conçu raisonnablement sans l'existence de parti politique ce qu'écrira Léon Blum à De Gaulle tout en lui affirmant son soutien au printemps 1943. [...]
[...] Le Comité central de la Résistance, formé par certains mouvements, se rattache progressivement au CNR. En septembre 1943 est constitué un bureau exécutif de cinq membres, chaque membre représentant son propre courant et deux autres courants ses actions, sous la direction de Parodi, délégué général, et de Bidault. Le CNR charge un Comité général d'étude de prendre la suite du Comité d'experts créé par Jean Moulin et de préparer une plate- forme politique pour la France d'après la Libération. Par ailleurs le programme voté à l'unanimité en mars 1944 scelle son unité. [...]
[...] Rétablir la liberté républicaine est donc un des principaux buts de la France Combattante. III/Évolution et impact Les débuts du CNR Bien que la première réunion du CNR soit censée clore une période troublée pour en ouvrir une autre, plus unie, les problèmes persistent. La première phase de l'existence du CNR est difficile, d'une part parce que le Comité français de la Libération nationale (CFLN, qui réunit le Comité national français de Londres, dirigé par le général de Gaulle, et le Commandement civil et militaire d'Alger, dirigé par le général Giraud) s'en désintéresse complètement jusqu'en septembre 1943, date à laquelle Emile Bollaert en est nommé délégué. [...]
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