L'impact de la Conjuration des Égaux dans le processus révolutionnaire

Thèmes abordés

Impact de la Conjuration des Égaux, processus révolutionnaire, Révolution française, Babeuf, Directoire, historiographie du socialisme, culte babouviste, communisme, Buonarroti, convictions égalitaires, sans-culottes, jacobinisme, club du Panthéon, trahison de Grisel, procès de Vendôme

Résumé du document

"Celui qui est considéré de nos jours comme le premier des socialistes modernes a été le dernier des révolutionnaires français, qui, avec son sang, avait tracé la barre finale destinée à marquer la liquidation du prodigieux mouvement déclenché en 1789." En effet, Babeuf surgit au moment où la désagrégation sociale, accélérée, si ce n'est déclenché par la Révolution, atteint un sommet. Il est connu en tant que chef des Égaux, animateurs de la Conspiration des Égaux, qui appelait à une révolution sociale.

La conjuration a lieu au mois de floréal 1796, sous le Directoire, mais les idéaux qu'elle porte, ancêtres du communisme dans l'historiographie socialiste, sont patiemment mûris depuis le début de l'épisode révolutionnaire et même avant, par des hommes politiques et des journalistes, plébéiens comme nobles, qui se rassembleront pour former les conjurés. La conjuration à proprement parler se déploie en floréal, et prend rapidement fin avec l'arrestation, le 21 floréal (10 mai 1796), d'un grand nombre de conjurés. Le procès dit procès de Vendôme débouche en prairial sur la condamnation d'une partie des accusés.

Extraits

[...] Aux origines culturelles d'un engagement politique : les notes de lecture d'Antonelle. In: Annales historiques de la Révolution française, n° pp SERNA, Ibidem, pp SERNA Pierre. Ibidem pp SOUBOUL Albert, Dictionnaire historique de la Révolution française, Presses universitaires de France « Antonelle » p.26 WALTER, Op. cit. SOUBOUL, Op.cit p.64 SOUBOUL, Ibidem, p.64 SOUBOUL, Ibidem, p.64 DOMMANGET, Op. cit, p.31 DOMMANGET, Ibidem, p.30 DOMMANGET, Ibidem, p.36 DOMMANGET, Ibidem, p.29 TULARD Jean et FAYARD Jean-François, Histoire et dictionnaire de la Révolution française : 1789-1799, Laffont p.132 ROZA Stéphanie, Op. cit. [...]

[...] Le procès dure, surtout que certains accusés provoquent de petits incidents de procédure, qui lassent les jurés. Le système de défense des accusés est basé sur le fait qu'il n'y avait pas une conspiration, mais seulement une association d'amis passionnés par la démocratie. Babeuf est désigné comme le chef de la conspiration. Pour l'accusateur, Buonarroti, Germain, Darthé, Didier, Massart, Fyon, Cazin, Moroy, Morel, Goulart, Laignelot, Ricord, et l'imprimeur Lamberté sont aussi coupables, mais Amar et Vadier, Antonelle lui semble étranger à la conspiration. [...]

[...] Le Directoire secret de salut public est constitué le 30 mars 1975. Il est formé de communistes comme Babeuf, Debon et Sylvain Maréchal, et de néo-robespierristes comme Antonelle Félix Le Peletier, Darthé et Buonarroti qui incarnent le passage du robespierrisme au babouvisme. Des contacts sont entrepris avec l'ex-conventionnel Amar qui rassemblait autour de lui de nombreux anciens Montagnards, mais les tentatives d'ententes échouent. La société comporte sept directeurs, et douze « agents principaux » ou « agents d'arrondissement » (un par arrondissement), chargés de faire vivre le mouvement, de le guider et de poursuivre l'éducation révolutionnaire du peuple. [...]

[...] de Braquemont, puis entre le 25 mars 1779 au service de M.Hullin à Flixécourt. Il se marie en 1782 avec la femme de chambre de son ancienne patronne, puis est employé chez un arpenteur à Noyon en 1783. Il s'établit ensuite comme commissaire à terrier à Royen en 1784. C'est un fonctionnaire minutieux et travailleur, et un père aimant : en 1786, il a déjà 2 enfants, qu'il éduque en s'inspirant de la méthode pédagogique de Rousseau. Cependant cette vie moyenne ne lui suffit pas, et même s'il n'a pas reçu d'éducation lettrée, comme Danton ou Robespierre, il sait lire et écrire. [...]

[...] Babeuf et Darthé sont exécutés le lendemain, le 8 prairial an V (28 mai 1797). Les acquittés du procès de Vendôme deviennent les victimes désignées des proscriptions antijacobines : vingt-deux d'entre eux sont déportés en janvier 1801 après les attentats de la rue Nicaise. B. Les rôles des conspirateurs Pour Walter, on peut définir 4 catégories de conspirateurs, selon leur implication. Tout d'abord, les animateurs : Babeuf, Buonarroti (le second de Babeuf), Germain (homme dont la bonne volonté est incontestable, mais qui produit peu de résultats) et Darthé (d'un grand zèle révolutionnaire, mais qui a facilité l'entrée de tous les agents provocateurs, dont Grisel). [...]