immigration, urbanisation, Amériques, fin XIXe siècle, début XXe siècle
Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, l'Amérique est une terre européenne contrôlée par les métropoles qui envoient des colons exploiter le Nouveau Monde. Les Européens, qui petit à petit deviennent des Américains, lancent l'exploitation intensive de leurs nouveaux territoires possibles grâce à l'esclavage et à la traite négrière qui leur assure une production de masse pour un moindre coût. Ainsi, les Antilles produisent en quantité la canne à sucre et le tabac, le Brésil le café etc. Néanmoins, dès la première moitié du XIXe siècle, la plupart des territoires américains gagnent leur indépendance du fait de mésententes entre colons et leurs métropoles. Seuls le Canada (encore sous l'autorité britannique) et quelques îles des Antilles (globalement les « Petites Antilles ») restent sous l'emprise des nations coloniales européennes. Ces indépendances sont associées à l'abolition de la traite négrière dans un grand nombre de pays : les États-Unis l'abolissent en 1807, le Brésil l'abolit en 1850. Dans d'autres pays, c'est l'esclavage qui est abolit : le Chili abolit l'esclavage en 1823, et est suivi par la plupart des pays d'Amérique centrale l'année suivante, le Mexique l'abolit en 1829, etc. A cela s'ajoute un troisième phénomène : l'arrivée de l'industrialisation en Amérique. En effet, les États-Unis commencent à s'industrialiser dès le début du XIXe siècle et les autres pays américains s'alignent dans la seconde moitié de ce siècle. Ainsi la mécanisation de l'agriculture entraîne un exode rural : le travail étant moindre à la campagne, on va le chercher à la ville. Cependant, cet exode rural ne suffit pas à alimenter les nouvelles usines qui voient le jour, ne suffit pas à participer aux grands travaux d'intégration de l'arrière-pays aux centres de productions (notamment avec la construction des lignes de chemin de fer)...
[...] Articles : BÉNARD Claire, MARTIN-PRÉVEL Alice et PROST Marie-Aimée, Dossier Les traces de l'immigration européenne dans les ports d'Amérique latine (21 articles), in Observatoire politique de l'Amérique latine et des Caraïbes de Sciences-Po (OPALC), publié du 07/09/2010 au 17/12/2011, URL : http://www.opalc.org/web/ (rubrique les dossiers thématiques puis immigration européenne dernière consultation le 08/10/2012. Étude des traces laissées aussi bien culturelle, architecturales ou linguistiques . par l'immigration européenne de la fin du XIXe au début du XXe siècle dans les ports d'Amérique latine les plus importants : Buenos Aires (Argentine), Sao Paulo (Brésil) et Valparaiso (Chili). MONBEIG Pierre, La croissance de la ville de Sào Paulo in Revue de géographie alpine tome 41 pp. 59-97. [...]
[...] C'est une recolonisation européenne qui est en marche, cependant à une échelle bien supérieure. De plus, cette nouvelle colonisation est particulière, du fait qu'elle est organisée par les États hôtes L'Argentine encourage fortement l'immigration européenne notamment dans sa Constitution de 1853 le gouvernement fédéral encouragera l'immigration européenne ou encore par la construction d'infrastructures facilitant l'arrivée des migrants : l'Hotel de Imigrantes est construit en 1911 à Buenos Aires (il a pour but de loger, nourrir et soigner les migrants les cinq jours suivant leur arrivée à Buenos Aires). [...]
[...] (encore une fois urbanisation + immigration + industrialisation strictement lié) Boston (fin XIX-début XX) = suburbs jusqu'à 20km centre et entre 1870 et 1900 = de 60.000 à 230.000 hab I / Immigration et sur-densification des espaces urbains A / Flux migratoires et étouffement urbain B / Élargir et élever les villes II / Immigration et modernisation des villes A / Adapter la ville toujours plus grande à une population toujours plus importante B / De la ville coloniale à la ré-européanisation architecturale : la ville nouvelle d'Amérique du Sud III / L'Anticreuset américain A / L'exacerbation des communautarismes B / Clivages sociaux et clivages spatiaux * * * * * En l'espace d'un siècle, des indépendances jusqu'au début de la Première guerre mondiale, l'Amérique dans son ensemble change complètement de configuration. Démographiquement parlant sa population explose, la plupart des pays connaissent un formidable essor économique et surtout, l'espace urbain se transforme. Les villes, sous les coups de boutoir des flots d'immigrants, s'étendent et s'élèvent. [...]
[...] URL : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035- 1121_1953_num_41_1_1083 MONBEIG Pierre, La croissance de la ville de Sào Paulo (suite et fin) in : Revue de géographie alpine, tome 41 pp. 261-309. URL : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035- 1121_1953_num_41_2_1092 Dans cet article scindé en deux parties, l'auteur présente la ville de Sào Paulo (Brésil) tant sur les plans historique et géographique et tend à montrer des facteurs que la petite cité du milieu du XIXe siècle devient au milieu du XXe siècle la métropole, place commerciale, place bancaire, et même pôle industriel de l'Amérique du Sud. [...]
[...] Ville mondiale et urbanisme français sous les tropiques, Paris, L'Harmattan p. GHORRA-GOBIN Cynthia, Villes et sociétés urbaines aux États-Unis, Paris, Armand Colin p. LEFEVRE Christian, BODY-GENDROT Sophie, DACIER Gérard, DAVEZIES Laurent, DUPUY Gabriel et MATHIO Jean-Claude, Les villes des États-Unis, Paris, Masson p. WEIL François, Histoire de New York, Paris, Arthème Fayard p. WEIL François, Naissance de l'Amérique urbaine. 1820-1920, Paris, SEDES p. [...]
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