Il s'agit d'un commentaire que j'ai rédigé au cours de ma troisième année de licence d'histoire. Dans ce document, j'ai analysé grâce à de nombreux ouvrages le rôle des images dans l'Affaire Dreyfus. Mon travail s'appuie sur de nombreuses caricatures et journaux. Il permet de comprendre le rôle de la propagande sur le déroulement de l'affaire Dreyfus, la division de la France en deux camps : dreyfusard et anti-dreyfusard et l'apparition d'un antisémitisme virulent.
[...] Il s'agit de la photo située en annexe 17. Cette caricature de Pépin, publiée le 30 Janvier 1898 dans Le Grelot, est intitulée Tableau de l'amour conjugal On voit sur cette image un couple qui se bat, chacun voulant défendre son camp, à droite celui des dreyfusards représentés par le cadre où figure l'inscription Vive Zola et à gauche, les antidreyfusards, avec Vive Esterhazy En tant que caricature, cette image est bien entendue une exagération, mais qui traduit tout de même de façon comique la virulence des oppositions que l'affaire Dreyfus a fait naître. [...]
[...] A la suite de la parution de ces écrits, Zola est condamné à un an de prison pour diffamation. Mais Zola par son J'accuse ébranle les consciences, inverse le balancier de l'opinion. Suite à la publication des écrits de Zola, les dreyfusards vont se mobiliser. De nombreux intellectuels et artistes vont soutenir le célèbre écrivain et croire en l'innocence du capitaine Dreyfus. On trouve parmi eux Anatole France, les membres de la famille Halévy, ou encore ceux de La Revue blanche (Lucien Herr, Léon Blum, Julien Benda, Robert Dreyfus, Charles Péguy, Félix Fénéon). [...]
[...] L'affaire va diviser la presse. B. L'affaire Dreyfus divise la presse Dès le début, les journaux s'emparent de l'affaire Dreyfus et prennent ouvertement position. Dans les premiers temps, la presse condamne Dreyfus, puis au fur et à mesure les journaux vont se partager en deux camps. C'est grâce à l'intervention d'Emile Zola avec son célèbre J'Accuse publié le 13 Janvier 1898 que la presse va véritablement se diviser entre les dreyfusards et les anti-dreyfusards. Les deux journaux principaux pour leur camp respectif sont Psst pour les anti-dreyfusards et Le Sifflet pour les dreyfusards. [...]
[...] 42-43 GRAND CARTERET John, L'affaire Dreyfus et l'image, éd. Flammarion, Paris, p GERVEREAU Laurent et PROCHASSON Christophe, L'Affaire Dreyfus et le tournant du siècle (1894-1910), éditions La Découverte, Paris p GERVEREAU Laurent, Les images qui mentent : histoire du visuel au XXe, Paris, Seuil p.48-49. GERVEREAU Laurent et PROCHASSON Christophe, L'Affaire Dreyfus et le tournant du siècle (1894-1910), éditions La Découverte, Paris p.210. GRAND CARTERET John, L'affaire Dreyfus et l'image, p.111. Ibid., p.112. http://www.histoire-image.org/index.php GRAND CARTERET John, L'affaire Dreyfus et l'image, ed. [...]
[...] L'opinion publique, passionnée, a été largement influencée par ce qu'elle a pu voir ou lire dans la presse, d'où la nette division qui est apparue lors de ces années. Chaque rebondissement de l'Affaire a suscité l'attrait de la presse qui s'est empressée de le retranscrire, comme nous allons le voir dans la partie suivante. L'affaire Dreyfus au cœur d'un antisémitisme grandissant A. Illustration par la presse des rebondissements de l'Affaire A la fin du XIXe siècle, l'antisémitisme et la peur de l'étranger marquent la société et ses représentations. [...]
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